
Le procès de Sherifa Riahi, 42 ans, ancienne directrice de Terre d’asile Tunisie, s’ouvre lundi 15 décembre, devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis. Incarcérée depuis plus d’un an et demi, elle est poursuivie pour avoir facilité l’entrée, l’hébergement et l’installation de migrants en situation irrégulière sur le fondement de plusieurs textes relatifs aux passeports, documents de voyage, à la condition des étrangers en Tunisie, ainsi qu’au code pénal, qui prévoient des peines allant d’un à dix ans d’emprisonnement, selon Seifallah Ben Meftah, son avocat. Une affaire emblématique de la répression en cours contre le milieu associatif en Tunisie.
Concrètement, on lui reproche d’avoir mis en œuvre, dans le cadre de ses fonctions au sein de l’antenne tunisienne de l’ONG France Terre d’asile, des programmes d’aide aux migrants et aux demandeurs d’asile. « L’association travaillait en étroite collaboration avec les organes gouvernementaux, notamment le ministère de l’intérieur, dans le cadre de conventions ratifiées par l’Etat tunisien », déclare au Monde Me Meftah, qui dénonce l’« absurdité » de l’affaire.
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