
Il constitue à la fois le pilier inamovible de la société somalienne et un frein à son évolution politique. « Ce qui détruit la Somalie, c’est son système clanique », assenait, il y a dix ans, Nuruddin Farah, l’écrivain le plus prolifique de cette nation d’Afrique de l’Est. Et le débat actuel sur la réforme du mode de scrutin illustre une nouvelle fois l’influence des clans dans les affaires somaliennes.
Depuis le coup d’Etat de Siad Barré en 1969, les Somaliens élisent députés et président par un système électoral indirect, fondé sur la représentation des chefs de clan. Ce principe coutumier a été partiellement amendé par Hassan Cheikh Mohamoud lors d’une réforme constitutionnelle controversée, adoptée en 2024. Ce dernier a promis d’abandonner ce système d’ici à l’élection présidentielle de mai 2026, mais la transition s’annonce périlleuse.
En attendant cette échéance, des élections locales, qui font figure de test, se tiennent en Somalie ce jeudi 25 décembre. Mais ce scrutin crée des remous à cause de la politisation du processus par le président, de la résistance des chefs de clan et, plus largement, de l’absence de garanties de sécurité.
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