jeudi, décembre 25
Un employé de l’Imprimerie nationale française tient une plaque de cartes d’identité imprimées, à Flers-en-Escrebieux (Nord), le 5 juillet 2019.

Tetiana (toutes les personnes citées par leur prénom ont requis l’anonymat) croit faire de la tachycardie. Sa fille Rita a vu que le stress la gagnait. Et elle sait que quand sa mère est nerveuse, « elle bugue dans sa tête », cherche ses mots en français. Elle s’est demandé si elle allait se perdre dans les questions. Elle l’a accompagnée jusqu’à la salle d’examen.

Quarante-cinq minutes plus tard, l’Ukrainienne de 53 ans en est ressortie soulagée. Elle venait de passer l’examen civique, un nouveau test exigé à compter du 1er janvier 2026 auprès des étrangers demandant une carte de séjour pluriannuelle, une carte de résident de dix ans ou la naturalisation. Ainsi, à l’exception de certaines catégories comme les réfugiés, ce sont potentiellement plus de 100 000 étrangers qui devront réussir l’examen chaque année.

L’épreuve se présente sous la forme d’un questionnaire à choix multiples décliné en 28 questions de connaissance et 12 mises en situation, différentes selon la catégorie de la demande. Il a été instauré par un arrêté du 10 octobre, signé par Bruno Retailleau, quelques jours avant son départ du ministère de l’intérieur où il aura passé un an à marteler son souhait de réduire l’immigration.

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