L’ambassadeur de Russie en Corée du Nord, en poste depuis plus de dix ans, est « subitement » mort, a annoncé ce lundi 8 décembre son ministère en plein renforcement de l’alliance, ces derniers mois, entre Moscou et Pyongyang.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré « avec un profond regret » qu’Alexandre Matsegora, âgé de 70 ans, s’était éteint le 6 décembre 2025.
Sans donner de détails sur les causes de sa mort, la diplomatie russe lui rend un hommage appuyé, soulignant que, dès le début de sa carrière à la fin des années 1970, ce coréanophone avait travaillé pour la coopération économique et diplomatique entre la Corée du Nord et l’URSS, puis la Russie.
« Sous sa direction avisée et sensible, plusieurs générations de diplomates et de spécialistes de la Corée ont vu le jour », souligne le ministère
Un « niveau de relations actuel sans précédent »
Alexandre Matsegora, ambassadeur à Pyongyang depuis 2014, a été « une force motrice » du « travail acharné sur de longues années » ayant abouti au « niveau de relations actuel sans précédent » entre la Russie et la Corée du Nord, selon la diplomatie russe.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a adressé ses sincères condoléances au président Poutine suite au « décès soudain » du diplomate, a rapporté mardi matin l’agence de presse officielle nord-coréenne KCNA.
Kim a déclaré qu’il s’agissait d’un « événement déchirant et d’une grande perte », d’autant plus que cela survient alors que les relations bilatérales entrent dans une « phase historique cruciale », selon la même source.
Les deux États procèdent actuellement à un vif rapprochement diplomatique, militaire et économique. Ils sont unis depuis 2024 par un pacte de défense mutuel, signé après une visite officielle de Vladimir Poutine à Pyongyang.
La Corée du Nord a ainsi activement participé à l’effort de guerre de la Russie en lui fournissant des milliers de soldats pour repousser, entre fin 2024 et le printemps 2025, les troupes ukrainiennes qui avaient pris pied dans une petite partie de la région frontalière russe de Koursk.
Elle lui fournit également armes et munitions, selon la Corée du Sud, qui soupçonne Moscou de lui transférer en échange des technologies militaires sensibles.
Article original publié sur BFMTV.com








