dimanche, janvier 12

En raison d’une interruption de la collecte des ordures ménagères, les rues de la capitale du Mozambique sont jonchées de déchets depuis plusieurs semaines. Imputée par la municipalité à la crise post-électorale survenue après les élections générales du 9 octobre, la situation menace de virer à la crise sanitaire avec l’arrivée de la saison des pluies.

À Maputo, capitale du Mozambique, dans le quartier de Maxaquene, pas très loin de l’aéroport, les rues se sont transformées en décharge à ciel ouvert. Dans la maison où habite Manuel Pedro, une eau tourbe nauséabonde s’infiltre. « Ces ordures sont ici depuis deux ou trois mois, raconte-t-il. Et désormais, elles moisissent à cause des pluies. La ville avait promis de les enlever hier, mais personne n’est venu. Aujourd’hui non plus d’ailleurs. Or, il y a beaucoup de gens, beaucoup d’enfants qui vivent ici : ils risquent d’attraper le paludisme, le choléra, la diarrhée et d’autres maladies. »

Dans son échoppe située devant le marché de Carimbo, dont la plupart des portes restent fermées à cause des amas de déchets qui s’amoncellent devant, Alberto, lui aussi, est inquiet. « Vous voyez là-bas ? Les ordures sont juste devant le marché. Mais on vend de la nourriture ici !, s’agace-t-il avant de poursuivre : cette situation commence à nuire à mon commerce parce que les clients ne savent plus par où entrer. Pourquoi est-ce qu’on nous laisse au milieu de ces amas d’ordures ? »

« L’odeur est pestilentielle, ces ordures vont nous apporter des maladies »

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