mercredi, janvier 15

Adossé à l’enclos de ses brebis, Didier Fournier a le regard inquiet. D’un naturel peu affable, l’exploitant déverse ses maux, témoignant de l’inquiétude qui lui « tord le ventre dès le réveil ». Cet éleveur de vaches salers et de brebis de 38 ans, installé depuis dix ans au Vaulmier, dans le Cantal, n’arrive plus à vivre de son travail. En cause, « l’explosion des coûts depuis deux ans », couplée à la fièvre catarrhale ovine (FCO), qui a emporté une vingtaine de ses bêtes en un an et qui sévit toujours dans son cheptel. « Si ça continue, dans un an je suis fini, soupire le père de deux enfants. Le problème, c’est qu’on est des milliers en détresse, mais qu’au lieu d’être unis on se divise. »

Pour l’exploitant, qui y assiste désolé, la crise qui traverse le monde agricole se double d’une « guéguerre et [d’une] surenchère syndicales », qu’il explique par les élections professionnelles, les agriculteurs étant appelés à élire, du 15 au 31 janvier, leurs représentants dans 88 chambres d’agriculture départementales et deux régionales. Un scrutin crucial qui pourrait redessiner les équilibres locaux et nationaux entre les syndicats agricoles pour les six ans à venir.

Il vous reste 82.76% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Partager
Exit mobile version