
Il y a d’abord la méthode. Début décembre, l’Italie a découvert que le groupe de presse Gedi devrait bientôt changer de mains et passer sous pavillon étranger. Gedi, dont le siège social est à Turin, c’est deux quotidiens nationaux de référence, la Repubblica et la Stampa, plusieurs radios et la version italienne du Huffington Post.
Le groupe revendique près de 4,5 millions de lecteurs quotidiens. John Elkann, propriétaire de Gedi, via sa holding Exor et héritier de l’empire Fiat, est en discussions avancées avec le groupe grec Antenna, de l’armateur Theodore Kyriakou déjà propriétaire de nombreuses chaînes de télévision et de radio privées. C’est après deux mois d’un premier round de discussions secrètes que les Italiens ont appris la volonté de John Elkann de céder le groupe.
Dans les quotidiens du groupe, c’est la stupéfaction. « Nous avons appris la vente par les agences de presse, personne ne nous avait prévenus des tractations en cours », témoigne un journaliste de la Repubblica, qui préfère rester anonyme. « Découvrir que nous allons finir dans les mains d’un entrepreneur dont on ne connaît aucunement les intentions est source d’angoisse et de préoccupation », poursuit-il.
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