« C’est un moment décisif. » Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a averti lundi 19 août que les négociations en cours étaient « peut-être » la dernière chance de parvenir à un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, après plus de dix mois de guerre. « C’est probablement la meilleure, peut-être la dernière occasion de ramener les otages chez eux, d’obtenir un cessez-le-feu et de mettre tout le monde sur la voie d’une paix et d’une sécurité durables », a-t-il déclaré lors de sa rencontre à Tel-Aviv avec le président israélien, Isaac Herzog.
Pour son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza le 7 octobre 2023, M. Blinken a aussi estimé qu’il était temps de « s’assurer que personne ne fasse quoi que ce soit qui pourrait faire dérailler le processus ». « Nous travaillons pour nous assurer qu’il n’y a pas d’escalade ni de provocations ni aucune action qui pourrait d’une manière ou d’une autre nous éloigner de cet accord ou élargir le conflit à d’autres endroits ou augmenter son intensité », a poursuivi M. Blinken.
Le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer dans la journée le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce dernier a appelé la veille à « diriger la pression sur le Hamas » et « non vers le gouvernement israélien », dénonçant un « refus obstiné » du mouvement islamiste palestinien de conclure un accord. « Nous faisons porter à Benyamin Nétanyahou l’entière responsabilité d’avoir fait échouer les efforts des médiateurs et fait obstruction à un accord », au mépris de la « vie des otages », a rétorqué le Hamas dans un communiqué.
Le président israélien, dont le rôle est principalement protocolaire, a affirmé de son côté que les Israéliens voulaient le retour « le plus tôt possible » des otages enlevés le 7 octobre 2023 par des commandos du Hamas et retenus depuis dans la bande de Gaza. « Il n’y a pas de cause humanitaire plus grande que celle du retour de nos otages », a dit Isaac Herzog.