dimanche, décembre 21
L’Union des artistes de Panjeri, à Aspinwall House, lors de la Biennale de Kochi-Muziris, en décembre 2025.

La rumeur urbaine est montée d’un cran aux abords d’Aspinwall House, ancienne propriété d’un marchand d’épices et de thé britannique du quartier de Fort Kochi. Le vaste bâtiment blanc à coursives et terrasses face à la mer, flanqué d’entrepôts, constitue le cœur de la tentaculaire Biennale de Kochi-Muziris.

La veille du lancement officiel, prévu le 12 décembre, de la sixième édition de cet événement phare de l’art contemporain en Inde, les grilles se sont entrouvertes aux professionnels. Ils ont découvert un véritable chantier, entre tractopelles, bétonneuses et ballet de maçons et de menuisiers s’affairant entre des œuvres pour beaucoup en cours d’accrochage. Un spectacle qui laissait présager que tout ne serait pas prêt à temps, et rappelant le mauvais souvenir de l’édition précédente, en 2022, dont l’ouverture avait dû être repoussée face à la gronde des artistes participants.

Un pari audacieux

Côté rue, l’arrivée des premiers visiteurs créait des embouteillages de tuk-tuks, sous le regard impassible de chiens et de chèvres des rues. Des peintres s’appliquaient, eux, à réaliser l’élégante signalétique de la biennale à l’échelle de murs entiers, entre deux palissades couvertes d’affiches électorales − car l’événement a ouvert dans le climat électrique de la semaine de vote local… Alentour, des boutiques de design et de mode fleurissaient pour les trois mois de l’événement, où quelque 800 000 visiteurs sont attendus.

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