La police indienne a arrêté 49 hommes soupçonnés d’avoir, à plusieurs reprises et pendant des années, agressé sexuellement une adolescente dans le sud du pays, a annoncé mercredi 15 janvier la police.
La jeune victime appartient à la communauté des dalits, autrefois appelés « intouchables », particulièrement victime de violences sexuelles dans un pays qui enregistre un taux élevé de criminalité à l’égard des femmes.
Cette femme, aujourd’hui âgée de 18 ans et dont l’identité n’a pas été révélée, a affirmé avoir été agressée sexuellement dès l’âge de 13 ans, par une soixantaine d’hommes, dans son Etat d’origine, le Kerala. Les hommes interpellés étaient connus de la victime, parmi eux figurent des voisins et des amis de la famille.
Chantage
« La famille n’était cependant pas au courant du cauchemar [vécu par] leur fille », a affirmé Rajeev N, un avocat à la tête du comité de protection de l’enfance du district, à l’Agence France-Presse. La jeune femme « est tenue à l’écart des médias et seule la police lui rend visite pour enregistrer ses déclarations », a-t-il ajouté.
Le quotidien The Indian Express a rapporté cette semaine que l’un des accusés a fait chanter la victime avec une vidéo qu’il avait enregistrée lors de « leurs rapports physiques ». A la suite de ce chantage, plusieurs de ses amis l’ont agressée sexuellement. Selon l’enquête, elle aurait été violée en réunion à au moins cinq reprises, dont une fois dans un hôpital local.
Quelque 90 viols ont été recensés chaque jour en 2022 dans le pays le plus peuplé de la planète avec ses 1,4 milliard d’habitants, mais un grand nombre d’entre eux n’auraient pas été signalés.
Un tribunal de Calcutta, dans l’est du pays, doit rendre cette semaine son verdict à l’encontre d’un homme accusé d’avoir violé et tué une femme médecin de 31 ans en août 2024. La découverte de son cadavre ensanglanté dans un hôpital public de Calcutta, avait déclenché une vague d’émotion dans tout le pays, des grèves du personnel médical et des manifestations massives contre les violences chroniques contre les femmes dans le pays.