Depuis deux mois, une chape de fournaise pèse sur l’Europe centrale et notamment la Hongrie, avec des températures allant de 35° à 40°. Dans les hôpitaux, la chaleur suffocante s’est transformée en enjeu politique porté par le principal opposant au Premier ministre Viktor Orban.
Avec notre correspondante à Budapest, Florence Labruyère
Le gouvernement hongrois interdit l’accès des hôpitaux à la presse. Mais il ne peut pas l’interdire à l’opposant Péter Magyar, qui est député européen. Le nouveau rival du Premier ministre Viktor Orban visite donc les hôpitaux, thermomètre en mains : « Là, on est à l’hôpital Péterffy et à midi, il fait déjà 38,8 degrés. C’est la réalité ! Cet après-midi, la température dépassera sûrement les 40 degrés. » Dans de nombreux hôpitaux, il a fait 38° cet été, même chez les patients en soins intensifs. Soit il n’y a pas de clim, soit elle est en panne.
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Avec son téléphone, Péter Magyar filme la misère : ni savon ni désinfectant dans les chambres ou les toilettes, des plafonds qui s’effondrent, des ascenseurs en panne depuis des lustres. Le gouvernement préfère investir dans la propagande, dénonce le politicien : « En Hongrie, le ministre de la propagande, Antal Rogan, a un budget de 650 milliards de forints par an ! »
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