Thessalonique, deuxième ville de Grèce, inaugure ce samedi 30 novembre son métro… après vingt ans de retard. Fondée en 315 avant J.-C., cette cité stratégique, carrefour entre l’Europe et l’Orient, a dévoilé durant les travaux de nombreux vestiges de son riche passé hellénistique, romain et byzantin.
« Tout est prêt. Après de nombreuses années, nous remettons aux citoyens la principale ligne de métro de Thessalonique », a déclaré à l’AFP le ministre des Transports, Christos Staikouras, lors d’un essai ce vendredi 29 novembre. La ligne de métro automatique, fournie par la branche italienne du constructeur japonais Hitachi Rail, transportera environ 250 000 passagers par jour dans cette métropole du nord de la Grèce, qui compte plus d’un million d’habitants.
Dans certaines stations, des vitrines exposeront une sélection des 300 000 objets découverts pendant les travaux. Fondée au IVᵉ siècle avant J.-C. et nommée en l’honneur de la demi-sœur d’Alexandre le Grand, Thessalonique a été un centre majeur de l’Empire romain avant de devenir la deuxième ville de l’Empire byzantin après Constantinople.
Pour voir le jour, le métro a dû se frayer un chemin à travers le sous-sol d’une ville, riche de 2 300 ans d’histoire. Natalia Poulou est professeure d’archéologie byzantine, à l’université Aristote de Thessalonique « C’était évident qu’en fouillant, on allait trouver des antiquités dans le sous-sol de la ville. On a pris soin de ces antiquités. Dans la station Venizélou, on n’a même pas perdu un centimètre du niveau et de l’ampleur de ces constructions. C’est très impressionnant », détaille-t-elle au micro de notre correspondant en Grèce, Joël Bronner.
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