samedi, décembre 13

Alexis Tsipras, le retour. Deux mois après sa démission de la Vouli, le Parlement grec, l’ancien Premier ministre (2015-2019) a présenté son nouveau livre Ithaque et sa vision pour la Grèce, jeudi 4 décembre, à Athènes. Les analystes ne cessent depuis de commenter les intentions de l’ancien leader de Syriza et la reconfiguration à venir de l’échiquier politique grec.

“L’annonce par Alexis Tsipras de la création d’une nouvelle entité politique lors de la présentation de son livre a provoqué une vive agitation sur la scène politique, notamment au sein de la gauche et du centre gauche”, assure To Pontiki.

L’hebdomadaire politique lui consacre sa une et assure qu’un “élément clé de la manière dont il se présente à nouveau au public, c’est le règlement de comptes avec le passé”.

Redéfinition de son image

Élu pendant la période de la crise économique, politique et sociale pour mettre un terme aux politiques d’austérité voulues par les créanciers de la Grèce, Alexis Tsipras et sa formation de gauche Syriza ont largement déçu leur électorat. Les débâcles aux élections de 2019 puis 2024 ont été accompagnées de nombreux départs du parti, de conflits internes et de scissions à répétition.

“Une grande partie de la redéfinition de son image consiste à s’éloigner de tout le pouvoir exécutif auquel il a été associé et qu’il considère comme l’ayant corrompu”, précise le journal.

La sortie de son livre marque donc son retour au premier plan, suivi d’une tournée dans tout le pays pour présenter son ouvrage et tenter de convaincre d’une recomposition de la gauche, alors que les conservateurs de la Nouvelle Démocratie pourraient enchaîner avec un troisième mandat consécutif.

“L’entourage de l’ancien Premier ministre a insisté sur sa volonté de promouvoir de nouveaux visages, son objectif étant de symboliser la nouveauté et d’insuffler un vent de fraîcheur à la politique”, note l’hebdomadaire.

Reste encore à définir un programme politique et la structuration d’une nouvelle formation pour espérer convaincre. “Les guerres internes à la gauche vont-elles s’arrêter là ? Si elles continuent, elles ne bénéficieront à personne”, conclut To Pontiki.

[…] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :

Share.
Exit mobile version