lundi, décembre 22
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, lors d’une table ronde avant la réunion du Conseil européen à Bruxelles, le 18 décembre 2025.

Miné par les scandales, le Parti socialiste espagnol (PSOE) a subi, dimanche 21 décembre, une défaite cinglante en Estrémadure, la plus lourde de son histoire dans cette région rurale de l’ouest de l’Espagne, longtemps considérée comme l’un de ses principaux bastions. Ce scrutin est le premier à traduire dans les urnes l’impact électoral des nombreuses affaires qui ont éclaboussé l’entourage du chef du gouvernement, Pedro Sanchez.

Les sondages annonçaient un revers socialiste ; le verdict des urnes s’est révélé bien plus sévère. « Le résultat du Parti socialiste est très mauvais », a reconnu sans détour le candidat socialiste, Miguel Angel Gallardo. Le PSOE recule lourdement, perdant 14 points et 10 sièges pour tomber à 25,72 % des suffrages et 18 élus.

Fief du PSOE pendant plus de trente-six ans, de 1983 à 2023, à l’exception d’un bref intermède conservateur entre 2011 et 2015, l’Estrémadure, l’une des régions les plus pauvres et les moins peuplées d’Espagne (un peu plus de 1 million d’habitants), poursuit donc nettement sa bascule à droite. Le Parti populaire (PP, conservateur), au pouvoir depuis 2023, est arrivé en tête avec 43,18 % des suffrages et 29 sièges sur les 65 que compte le Parlement régional, contre 28 dans l’assemblée sortante. L’extrême droite de Vox a réalisé, elle, une percée spectaculaire : avec 16,9 % des voix et 11 élus, elle double son score précédent et signe son meilleur résultat dans la région.

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