Le chef de l’État reçoit tour à tour les composantes de l’Assemblée nationale pour tenter de désigner un Premier ministre.
Avec ce casse-tête né de la dissolution annoncée le soir des européennes, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de successeur à Gabriel Attal.
Ce vendredi, dès 10h30, le NFP est attendu à l’Élysée, accompagné de Lucie Castets.
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Le nouveau gouvernement se fait attendre
Lucie Castets et le Nouveau front populaire ouvrent vendredi matin les consultations convoquées par Emmanuel Macron pour dénouer la crise politique née des législatives, la gauche maintenant la pression pour Matignon, toujours sans successeur pour Gabriel Attal, Premier ministre démissionnaire depuis le 16 juillet.
La haute-fonctionnaire de 37 ans, inconnue avant sa désignation surprise par la coalition de gauche le 23 juillet, sera entourée par les chefs des partis et des groupes parlementaires insoumis, socialistes, écologistes et communistes vendredi à 10h30 à l’Élysée, où la discussion avec Emmanuel Macron s’annonce serrée. Avec ces entretiens au Palais – la gauche, le camp présidentiel, la droite, les centristes de Liot et les radicaux de gauche sont reçus vendredi, le RN et Éric Ciotti lundi -, le président poursuit sa stratégie. Emmanuel Macron recevra aussi Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet dans la foulée des consultations des chefs de partis et de groupes parlementaire.
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DISCUSSION SERRÉE
« On ne va pas là-bas pour négocier avec lui. On va lui dire qu’il n’y a pas d’alternative à la nomination de Lucie Castets », a déclaré jeudi le coordonnateur de La France insoumise, Manuel Bompard. Sur LCI, Mathilde Panot a assuré que « si le président refuse de nommer Lucie Castets, il y aura une procédure de destitution ». La députée LFI du Val-de-Marne avait fait part de cette intention, aux côtés de Jean-Luc Mélenchon et de Manuel Bompard, dans une tribune publiée la semaine dernière.
BIENVENUE
Bonjour, ce vendredi, Emmanuel Macron entame les consultations avec l’ensemble des partis représentés au Parlement. Elles débutent avec la réception, à l’Elysée du Nouveau Front populaire à 10H30. Lucie Castets, inconnue avant sa désignation surprise par la coalition de gauche le 23 juillet, sera entourée par les chefs des partis et des groupes parlementaires insoumis, socialistes, écologistes et communistes.
Il souhaite « avancer vers la constitution d’une majorité la plus stable et la plus large possible au service du pays« , souligne l’Élysée. Le président de la République se veut « dans une position d’arbitre et de garant des institutions” et “sa volonté, c’est d’assurer la stabilité institutionnelle », complète cette source. Ce moment doit déboucher sur la nomination d’un Premier ministre, a confirmé jeudi l’Élysée, sans donner de calendrier.
Pour écarter le NFP, le camp présidentiel s’emploie depuis le scrutin à rechercher les voies d’une entente avec la droite. Une stratégie qui lui a permis de conserver la présidence de l’Assemblée pour Yaël Braun-Pivet, au moyen d’un accord avec les LR de Laurent Wauquiez.
Pour gouverner, les macronistes souhaitent à présent prolonger cette entente avec la droite, à laquelle ils veulent arrimer une partie du centre-gauche. Circulent notamment pour Matignon les noms des LR Xavier Bertrand et Michel Barnier, au centre-droit de Jean-Louis Borloo, au centre-gauche de Bernard Cazeneuve.
Une partie de la droite y est également favorable. Mais si LR a donné des signes d’ouverture en présentant un pacte législatif aux convergences évidentes avec le « pacte d’action » de Gabriel Attal, ses dirigeants ont exclu toute coalition.
Dans cette Assemblée inédite en Vᵉ République où chaque bloc se situe loin de la majorité absolue, le camp présidentiel, la droite, mais aussi l’extrême droite ont un point commun : un gouvernement de gauche avec des ministres insoumis constituerait un casus belli.