- Sébastien Lecornu devrait présenter son gouvernement d’ici la fin du week-end, selon nos informations.
- Problème pour lui, LR et le MoDem le mettent sous pression pour obtenir des garanties et des postes clés.
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Budget 2026 : quelle nouvelle feuille de route après la chute de Bayrou ?
Le Premier ministre Sébastien Lecornu est entré dans la dernière ligne droite pour former son gouvernement, mais il se heurte encore aux réticences des Républicains de Bruno Retailleau, qui ont reporté à ce dimanche une réunion cruciale sur leur participation au futur exécutif. Le chef du gouvernement parviendra-t-il à constituer son équipe gouvernementale avant dimanche soir ? Le temps presse pour Sébastien Lecornu, qui est attendu mardi après-midi à l’Assemblée nationale pour sa déclaration de politique générale.
Il devra déjà soumettre sa liste à Emmanuel Macron avant toute annonce. Et le chef de l’État pourrait bien s’impatienter: selon un interlocuteur régulier du président, celui-ci a demandé à son Premier ministre de former son gouvernement avant la fin du week-end, avec une équipe resserrée autour de 25 ministres. La présentation du futur exécutif pourrait toutefois n’intervenir que lundi matin.
Or à ce stade, rien n’assure que la « short-list » pourra contenir le nom de Bruno Retailleau et celui d’autres figures LR.
Le parti gaulliste maintient en effet le suspense et accroît la pression sur le Premier ministre. « Les échanges avec Matignon se sont poursuivis (samedi) mais ont encore besoin d’être prolongés »
avant d’acter toute participation au gouvernement, a écrit samedi soir le patron de LR et ministre de l’Intérieur sortant, dans un message à ses troupes. Conséquence : une réunion cruciale des parlementaires de droite avec leur chef, initialement prévue samedi soir, a été reportée à « dimanche dans la journée ».
Le renoncement de Sébastien Lecornu à l’utilisation du 49.3 « a complètement changé la donne »
, pointe également une source parlementaire LR. « On se retrouve totalement dépossédés, au profit des deux pôles de radicalité, le RN et LFI », ajoute cette source, qui craint une « foire à la démagogie »
au Parlement. De l’autre côté, la pression du Parti socialiste ne faiblit pas. « Nous nous dirigeons tout droit vers la censure »
si « la donne ne change pas »
, a martelé le premier secrétaire Olivier Faure, se disant prêt à « assumer »
une éventuelle dissolution si le gouvernement tombait.
Minute par minute
Pour Sébastien Lecornu, l’étau se resserre d’autant plus que ses alliés du MoDem ont eux aussi haussé le ton samedi soir, les députés du mouvement de François Bayrou demandant « une clarification » a
u Premier ministre avant de décliner les « modalités »
de leur soutien, dans un courrier.




