mercredi, décembre 31

  • Kiev a pointé mardi l’absence de preuves étayant les accusations de Moscou sur une attaque ukrainienne de drones contre une résidence de Vladimir Poutine.
  • Moscou a averti qu’elle allait durcir sa position dans les pourparlers sur la fin du conflit.
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Ukraine-Russie : en marge des négociations, des attaques

Kiev a pointé mardi 30 décembre l’absence de preuves étayant les accusations de Moscou sur une attaque ukrainienne de drones contre une résidence de Vladimir Poutine. De son côté, Moscou a indiqué son intention de durcir sa position dans les pourparlers sur la fin du conflit. Ce soudain regain de tension diplomatique intervient peu après des déclarations américaines et ukrainiennes faisant état de progrès dans les discussions en vue d’un accord pouvant faire cesser l’invasion russe de l’Ukraine. Et ces accusations jettent le doute sur la poursuite des tractations diplomatiques engagées depuis novembre pour tenter de mettre fin au conflit le plus meurtrier en Europe depuis la Deuxième Guerre mondiale.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a néanmoins annoncé mardi qu’une réunion avec les dirigeants des pays alliés de Kiev était prévue le 6 janvier en France, après une rencontre le 3 janvier en Ukraine avec des conseillers à la sécurité d’États soutenant Kiev.  Moscou a accusé lundi Kiev d’avoir visé dans la nuit de dimanche à lundi avec 91 drones une résidence de Vladimir Poutine située à Valdaï, entre Moscou et Saint-Pétersbourg, et hautement sécurisée. L’Ukraine a aussitôt démenti. Volodymyr Zelensky a répété mardi que ces accusations étaient « fausses ». « Bien sûr, nos partenaires peuvent vérifier que c’est faux grâce à leurs capacités techniques », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse en ligne. Plus tôt, mardi, son ministre des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, a souligné que Moscou n’avait « toujours pas fourni de preuves plausibles ».

La Russie prévoit un « durcissement de sa position »

Les accusations de Moscou sont intervenues au lendemain d’une rencontre en Floride entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue américain Donald Trump, qui pousse à une résolution du conflit lancé il y a près de quatre ans. Lors de son briefing quotidien mardi, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov n’a pas fourni de preuve, assurant que les drones avaient tous été abattus et qu’il faudrait de ce fait s’adresser au ministère russe de la Défense concernant la présence d’éventuels débris. « Les conséquences (de cette attaque) se traduiront par un durcissement de la position de négociation de la Fédération de Russie », a-t-il prévenu. « Quant à une réaction militaire, nous savons comment et avec quoi répondre », a-t-il ajouté.

Pour sa part, depuis sa résidence en Floride, le président américain Donald Trump a réagi lundi soir à ces accusations. « Je n’aime pas ça », a-t-il dit. « C’est une période délicate. Ce n’est pas le bon moment », a-t-il ajouté. De son côté, la France a indiqué que les assertions du Kremlin ne reposent sur « aucune preuve solide y compris après recoupement des informations avec nos partenaires », a déclaré mardi l’entourage d’Emmanuel Macron à l’AFP.

Des affrontements qui se poursuivent

Parallèlement, plusieurs dirigeants occidentaux se sont entretenus mardi sur la situation en Ukraine, ont annoncé leurs équipes. Parmi les participants : le Premier ministre polonais Donald Tusk, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Friedrich Merz. 

Sur le terrain, les bombardements entre les deux camps se poursuivent. Dans la nuit de lundi à mardi, l’Ukraine a été visée par deux missiles et soixante drones russes, selon l’armée de l’air ukrainienne. Les autorités de la région de Tcherniguiv dans le nord de l’Ukraine ont par ailleurs ordonné mardi l’évacuation de 14 villages proches de la frontière avec la Biélorussie et la Russie, en raison de bombardements russes quotidiens. Dans la matinée, la grande ville ukrainienne de Zaporijia a, elle, été frappée par trois bombes aériennes russes, selon les autorités locales. Une femme a été blessée et plusieurs maisons et immeubles résidentiels endommagés.

La rédaction de TF1info

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