samedi, décembre 27

  • Mardi soir, les députés ont commencé à étudier le projet de budget de la Sécu dans un contexte toujours aussi explosif.
  • Les débats sur quelque 900 amendements pourront aller jusqu’à dimanche, avant un vote solennel le 9 décembre.
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Avec l’instabilité politique, la France aura-t-elle un budget 2026 ?

Les députés ont recommencé mardi soir à plancher sur le projet de budget de la Sécurité sociale, à l’avenir très incertain, avec encore des compromis à trouver à gauche et une coalition gouvernementale qui part divisée. Retraites, franchises, déficit à contenir… Les sujets explosifs ne manquent pas, tous facteurs d’une équation difficile pour rassembler des voix de groupes aux positions souvent opposées.

Une adoption du texte mardi prochain serait une victoire majeure pour le gouvernement de Sébastien Lecornu, privée de majorité à l’Assemblée. Mais un rejet serait un désaveu cinglant de la méthode gouvernementale.

« Le compromis majoritaire est possible », a lancé le ministre du Travail Jean-Pierre Farandou en ouverture des débats. « Voter pour ce budget, ce n’est pas un vote de soutien au gouvernement, c’est un vote pour la Sécurité sociale », a-t-il ajouté, cherchant à convaincre les groupes réticents. « Il n’y a pas de plan B, pas de loi spéciale pour la Sécurité sociale », a averti le ministre. Devant les députés, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a redit souhaiter contenir le déficit de la Sécu « autour des 20 milliards d’euros » en 2026, alors que certains s’inquiètent qu’il soit creusé par les compromis recherchés.

Les députés repartent de la copie du Sénat, qui a profondément remanié le projet de loi en écartant la suspension de la réforme des retraites, concédée par le gouvernement en échange de la non-censure du PS. Le moment est crucial car si le dernier mot est donné à l’Assemblée nationale après un nouveau passage au Sénat, la copie finale ne pourra que très peu différer de celle écrite par les députés cette semaine.

Minute par minute

L’examen du texte a commencé en fin d’après-midi par l’examen d’une motion de rejet préalable des Insoumis, qui a été largement rejetée. Les débats sur quelque 900 amendements pourront aller jusqu’à dimanche, avant un vote solennel le 9 décembre. À mi-parcours, les députés voteront d’abord sur la partie recettes. Rejetée, elle emporterait l’ensemble du texte.

Face au rejet attendu du texte par le RN, ses alliés et LFI qui regroupent 210 députés, l’adoption pourrait reposer sur l’abstention des communistes, des écologistes et des socialistes, voire sur le soutien de ces derniers, alors qu’une partie du camp gouvernemental pourrait faire défection. En l’état, « on ne peut pas voter pour », a jugé Edouard Philippe devant le groupe Horizons, qui oscille entre vote contre et abstention. Une « petite bombe », selon un cadre Renaissance. Le groupe LR n’a pas encore arrêté de position, et est divisé, selon plusieurs sources internes, mais le président des Républicains, Bruno Retailleau, est très opposé à la suspension de la réforme des retraites.

Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, s’est emporté devant la presse contre ces prises de positions : « si Edouard Philippe et si Bruno Retailleau considèrent qu’il n’y a pas assez d’ingénieurs du chaos, qu’ils le disent », a-t-il déclaré, les accusant de travailler « uniquement pour leur candidature à l’élection présidentielle ».

La rédaction de TF1info

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