Au terme d’une procédure engagée par des enfants, la Cour constitutionnelle sud-coréenne a jugé, jeudi 28 août, que les objectifs climatiques du pays « viol[ai]ent la Constitution » en ne protégeant pas suffisamment la population, ont rapporté les avocats des plaignants.
Le tribunal a estimé que ces objectifs « violent la Constitution en ce qu’ils ne protègent pas suffisamment les droits fondamentaux des personnes », ont rapporté les avocats à l’issue de l’audience.
Les objectifs de réduction des émissions de carbone pas atteints
Connue sous le nom de « Pivert et consorts contre la Corée du Sud », l’affaire visait à prouver que les modestes objectifs climatiques de Séoul – réduire les émissions de carbone de 40 % d’ici à 2030 par rapport à 2018 – constituaient une violation des droits humains garantis par la Constitution.
L’affaire compte 62 parties civiles, dont la plupart étaient âgées de moins de 5 ans lorsque la plainte avait été déposée en 2022. Choi Hee-woo, surnommé « Pivert » par ses parents, n’était alors encore qu’un fœtus de vingt semaines.
En 2021, la Corée du Sud s’était engagée à réduire ses émissions carbone de 290 millions de tonnes d’ici à 2030 et atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Pour atteindre cet objectif, le pays aurait dû diminuer dès 2023 ses émissions de 5,4 % chaque année, ce qui n’a pas eu lieu.