vendredi, décembre 26
Un des restaurants de la chaîne Xibei, à Pékin, le 14 septembre 2025.

Ce n’est plus la foule des grands jours aux abords du restaurant Xibei, à l’entrée d’un centre commercial huppé de Shougang, à l’ouest de Pékin. Des employés s’empressent d’offrir le thé aux rares badauds patientant à l’extérieur, par 0 °C. Gigot d’agneau grillé, nouilles aux flocons d’avoine : depuis peu, les plats signature du restaurant sont bradés… Une manière radicale, pour ne pas dire désespérée, de reconquérir une clientèle récemment abasourdie par un scandale alimentaire.

Xibei, une chaîne de 370 restaurants présents dans les grandes métropoles chinoises, surfait jusqu’ici sur un créneau très en vogue : une cuisine rustique, familiale et surtout faite maison. Dans les ascenseurs des immeubles résidentiels, ses publicités montrent une complicité souriante entre les parents et le président‑fondateur, Jia Guolong, unis par la promesse de faire grandir les enfants avec de « bons ingrédients ».

Mais, le 11 septembre, l’entrepreneur de la tech Luo Yonghao, pionnier du e‑commerce reconverti dans l’intelligence artificielle et connu pour son franc‑parler, s’en mêle. Attablé dans un établissement et persuadé que son plat a été préparé à l’avance puis réchauffé et non cuisiné sur place, il dénonce sur les réseaux ce qu’il estime être une tromperie – et le scandale éclate.

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