Le ministre de la Justice, Didier Migaud, est revenu ce vendredi sur TF1 sur les conséquences d’un éventuel vote de censure la semaine prochaine.
Il a rappelé qu’il ne pourrait pas y avoir de dissolution avant le mois de juin 2025.
D’ici là, l’Assemblée nationale sera toujours aussi divisée et le Budget ne pourra pas plus être voté.
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Dissuader de la censure. Ce vendredi 29 novembre, après les concessions faites par le Premier ministre Michel Barnier, le garde des Sceaux, Didier Migaud , a rappelé sur TF1 les conséquences d’un vote d’une motion de censure . « Les forces politiques en présence ne changeront pas », a-t-il rappelé, « elle ne modifiera pas les équilibres politiques actuels ». Pour dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale , le président de la République doit effectivement attendre un an.
« Une alliance des contraires »
« Il n’y a pas de dissolution possible donc nous aurons les mêmes forces politiques en présence », a insisté le ministre de la Justice, « c’est-à-dire la même majorité relative la plus forte au socle commun et au bloc central qui peut effectivement tomber parce qu’il y a alliance entre la gauche et l’extrême gauche, et puis l’extrême droite ». Dénonçant « une alliance des contraires pour faire tomber un gouvernement », le ministre a rappelé que la censure empêcherait le vote du projet de loi de finance , avec des conséquences sur la vie des Français.
« Si nous n’avons pas de loi de finance, il n’y aura pas de prise en compte de l’indexation sur l’impôt sur le revenu, il faut qu’ils soient conscients de cela. Ce sont un certain nombre d’investissements qui ne se réaliseront pas. Ce sont des taux d’intérêts qui risquent d’augmenter avec des conséquences sur la charge de la dette. Ce sont un certain nombre de dépenses supplémentaires, notamment concernant le budget de la Justice, de la Défense, qui ne se feront pas », a ainsi énuméré le garde des Sceaux. « Pour moi, c’est 1600 emplois qui ne se feront pas », a-t-il encore illustré.
Interrogé sur les concessions faites au Rassemblement national, alors que Michel Barnier a renoncé à la taxe sur l’électricité et a annoncé une baisse des soins pris en charge par l’AME, Didier Migaud a finalement indiqué que le RN n’était pas le seul parti à avoir été écouté. « Toutes ces demandes émanent du Rassemblement national, mais pas seulement », a insisté le ministre de la Justice.