jeudi, mai 9

Invité du 20H de TF1 ce mercredi, le Premier ministre a évoqué les arbitrages qu’il allait faire en vue de désendetter la France.
Il a aussi évoqué l’assurance-chômage et une des pistes de réforme qui passe par réduire la durée d’indemnisation « de plusieurs mois ».

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Déficit public : la France dans le rouge

Il était attendu au tournant au lendemain de l’annonce du déficit public pour 2023 s’établissant à 154 milliards d’euros, soit 5,5 % du produit intérieur brut (PIB). Sur TF1 mercredi soir, et après un séminaire du gouvernement à Matignon consacré au travail, le Premier ministre a donné ses pistes pour combler ce déficit. La parole du locataire de Matignon était aussi scrutée de près car il est revenu sur le dossier de l’assurance-chômage qu’il entend bien réformer. 

Le déficit budgétaire

–  Après un dérapage du déficit public, « l’objectif de passer sous les 3% de déficit en 2027 », a assuré Gabriel Attal, alors que la note de la France pourrait être dégradée par les agences de notation financière dans les prochaines semaines.

Les super-profits

– Le Premier ministre Gabriel Attal a dit ne « jamais (avoir) eu de dogme sur le sujet » des superprofits, rappelant que les énergéticiens et les laboratoires de biologie avait déjà été soumis à une taxe spécifique. 

Pas de hausses d’impôts pour les classes moyennes

– La première des « lignes rouges » évoquées ce mercredi soir par le chef du gouvernement consiste à « ne pas augmenter les impôts des classes moyennes des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides, mais jamais assez pour pouvoir s’en sortir convenablement tout seuls« . Deuxième chose, « je n’augmenterai pas les impôts pour ce qui permet de financer le travail des Français », c’est-à-dire les entreprises. 

Les pistes pour réformer l’assurance-chômage

–  L’assurance chômage sera bien réformée une 3ᵉ fois depuis 2019. Celle envisagée par Gabriel Attal comporte, parmi les pistes, une possible réduction de la durée d’indemnisation « de plusieurs mois », précise le locataire de Matignon, ajoutant qu’il ne faut « que ça aille en dessous de douze mois« , alors que la durée est actuellement de dix-huit mois en règle générale. « Je veux que nous ayons les paramètres de cette réforme à l’été pour qu’elle puisse entrer en vigueur d’ici à l’automne », a-t-il estimé.

Le travail

– Pour « désmicardiser » la France, il propose de « revoir le système des allégements de cotisations » pour que cela incite « davantage à augmenter » les bas salaires.  « On a un système qui fait que, en fait, il n’y a plus beaucoup d’intérêts pour quiconque d’augmenter les salariés qui sont au SMIC. L’employeur, ça lui coûte très cher, le salarié au SMIC, il va à la fin gagner moins« , a justifié sur TF1 le Premier ministre.  Une mission a été confiée à deux économistes pour « faire des propositions au mois de juin sur le sujet ».

… le temps de travail

– Gabriel Attal assure qu’il faut « sortir de ce carcan des 35 heures par semaine pour donner plus de souplesse à ceux qui le souhaitent ». Et donc de proposer de « les faire sur quatre jours plutôt que sur cinq« , continue-t-il évoquant une expérimentation « dans tous les ministères dès cette année ». Le Premier ministre soutient également une « semaine différenciée pour les parents célibataires ». 

Retrouvez cette interview en intégralité en tête de cet article et sur TF1+.


La rédaction de TF1info

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