Birmanie : la situation militaire (données août 2025).. SOURCE : INSTITUTE FOR STRATEGY AND POLICY (ISP).
La description de l’attaque que le New York Times a obtenue d’un témoin oculaire anonyme fait froid dans le dos. “Un homme sur un parapente motorisé a largué une bombe, lundi 6 octobre, sur un festival bouddhiste où une centaine de personnes s’étaient rassemblées, dans la commune de Chaung U, dans la région de Sagaing, en Birmanie”, relate le quotidien américain. Le site birman en exil The Irrawaddy rapporte que le bilan serait de 32 personnes tuées et plus de cinquante blessées.
Une autre attaque en parapente aurait eu lieu quatre heures plus tard, toujours selon des témoins sur place, détruisant une école, mais ne faisant pas de victimes.
Comme l’explique la BBC, “depuis le coup d’État militaire de 2021, une guerre civile a éclaté en Birmanie causant la mort de milliers de personnes et le déplacement de millions d’autres”. Celle-ci oppose la junte à des groupes de résistance armée, certains étant formées sur des bases ethniques.
“Parapentes motorisés”
Un conflit qui dure depuis bientôt cinq ans, mais qui semble connaître un tournant, affirme la BBC, puisque “après avoir perdu le contrôle de plus de la moitié du pays, l’armée réalise à nouveau des avancées significatives grâce à une campagne particulièrement sanglante de frappes aériennes et de bombardements intensifs”. Par ailleurs, complète le site d’information, la junte bénéficierait désormais “du support complet de la Chine, et de l’assistance technique de la Russie”.
Dans ce contexte, “depuis l’année dernière, l’armée a parfois déployé des parapentes motorisés, capables de transporter jusqu’à trois passagers ainsi que des obus de mortier”, contextualise The New York Times, qui tire ces informations de rapports des Nations unies et d’Amnesty international. Ainsi, les habitants “ont appris à se mettre à l’abri lorsqu’ils entendent le bruit d’un moteur de parapente qui ressemble à celui d’une tronçonneuse”, note le quotidien américain, ce qu’ils n’ont pas pu faire lundi néanmoins, car des prières retentissaient dans les haut-parleurs du festival, confie la source anonyme au journal d’outre-Atlantique.
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