lundi, octobre 21

Vous avez commis un génocide contre notre peuple. Rendez-nous notre terre. Rendez-nous ce que vous nous avez volé : nos os, nos crânes, nos bébés, notre peuple. Vous avez détruit notre terre, donnez-nous un traité. Nous voulons un traité, nous voulons un traité avec ce pays. Ce n’est pas votre terre. Ce n’est pas votre terre. Vous n’êtes pas mon roi, vous n’êtes pas notre roi. Que les colonies aillent se faire foutre.”

C’est avec ces paroles que la sénatrice australienne prorépublicaine Lidia Thorpe, de descendance aborigène, décrite comme une “fervente défenseur des droits des autochtones” par le quotidien progressiste britannique The Guardian, a interpellé ce 21 octobre le roi Charles III, toujours formellement chef d’État de cette ancienne colonie britannique.

Quelques minutes auparavant, relate The Daily Telegraph, le roi avait prononcé un discours devant le Parlement, à Canberra, la capitale australienne, dans lequel il s’était adressé en particulier aux Premières Nations et à leur “sagesse traditionnelle”, les remerciant pour leur cérémonie d’accueil et rendant hommage aux “propriétaires traditionnels des terres sur lesquelles nous nous réunissons”.

Après cet hommage, relaie le titre conservateur, il a également évoqué “les souvenirs de [ses] visites précédentes en Australie, ainsi que d’Élizabeth II, et des thèmes tels que le changement climatique”.

Protestations “mineures”

Thorpe, “vêtue d’un long manteau en peau d’opossum”, raconte le Guardian, a été escortée vers la sortie par des agents de sécurité. Plus tôt dans la journée, elle avait “publié une déclaration affirmant que l’Australie devrait devenir une république et établir un traité avec les Premières Nations dans le cadre de ce processus”, explique le titre londonien.

Lors d’un référendum en novembre 1999, les Australiens avaient rejeté par 55 % à 45 % la transition de l’Australie de la monarchie vers la république. En octobre 2023, un référendum qui visait à créer un organe consultatif représentant les peuples autochtones auprès du Parlement de Canberra a également été rejeté, par 60 % des voix contre 40 %.

[…] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :

Partager
Exit mobile version