Le gouvernement argentin a annoncé mardi 30 décembre la dissolution de l’Agence nationale du handicap (Andis), au centre d’accusations de corruption qui éclaboussent Karina Milei, secrétaire générale de la présidence et incontournable sœur du président, ultralibéral, Javier Milei.
L’organisme d’aides et de prestations à plus de 3 millions d’usagers, jusqu’ici indépendant, est désormais absorbé par le ministère de la santé, a expliqué le chef du cabinet des ministres, Manuel Adorni. L’Andis avait fait l’objet d’un audit qui a mis au jour la perception indue d’aides par des dizaines de milliers de personnes, provoquant la suspension des aides puis des manifestations.
L’Andis est également au cœur d’un scandale. Des enregistrements audio, faisant entendre supposément son ancien directeur, Diego Spagnuolo, ont fuité ; il y affirmerait que Karina Milei a perçu 3 % du montant payé par l’Andis à la pharmacie Suizo Argentina pour l’achat de médicaments.
« Un demi-million de dollars par mois »
« Ils empochent au moins un demi-million [de dollars] par mois », entend-on dans l’enregistrement, où le prétendu M. Spagnuolo affirme avoir averti le président de la présumée implication de sa sœur.
Le gouvernement a démis de ses fonctions M. Spagnuolo, mis en examen par la justice, qui a ordonné des perquisitions et entendu une vingtaine de personnes, dont une ex-responsable du ministère de l’économie. Proche du président, il a nié toutes les charges et soutenu devant les juges que les audios avaient été manipulés.
Karina Milei a été convoquée par la Chambre des députés en octobre pour s’expliquer sur cette affaire, mais elle ne s’est pas présentée. Niant les accusations la visant, elle n’a, pour l’heure, pas été convoquée par la justice.



