Une équipe de scientifiques de l’Université du Cap (UCT) et de l’Institut Max Planck de Leipzig, en Allemagne, sont parvenus à décoder l’ADN de treize fossiles humains dont les plus anciens remontent à près de 10 000 ans. Des informations importantes pour comprendre l’évolution de l’espèce humaine et les mouvements dans la région.
Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès
Pour ces chercheurs, il était important de mener de tels travaux, en Afrique du Sud, alors que le pays compte un patrimoine génétique très varié et que nombre de fossiles humains y ont été découverts. Il existe, de plus, un manque de recherches de ce type sur le continent, alors qu’elles pourraient permettre de mieux comprendre l’évolution de l’espèce humaine.
Ce sont des fossiles anciens, retrouvés dans les caves de Oakhurst Rock Shelter qui ont intéressé les scientifiques, un lieu, au sud du pays, connu pour renfermer des dizaines de tombes humaines.
Grâce à des méthodes de pointe, ils sont parvenus à reconstituer leur génome, c’est à dire l’ensemble des gènes qui indiquent aux cellules leur rôle dans l’organisme. Ces recherches offrent déjà de premières informations, à savoir que ces génomes ont finalement assez peu changé et sont similaires à ceux des populations descendantes des San et Khoikhoi qui vivent dans la région, de nos jours.
Il s’agit là d’une certaine « stabilité génétique » très différente des résultats obtenus en Europe où l’on observe plus de changements.
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