Le Rassemblement national pourrait provoquer la chute du gouvernement en votant une motion de censure avec le Nouveau Front populaire.
Pour sortir de la crise, le vice-président du RN Sébastien Chenu demande « un changement de ligne politique » à Matignon… ou la démission d’Emmanuel Macron.
« Il rendrait service au pays en quittant sa fonction », estime-t-il ce jeudi sur LCI.
Suivez la couverture complète
Budget 2025 : la France doit trouver 60 milliards d’euros
Le gouvernement au bord de la chute… et un Président poussé vers la sortie. Afin de passer le projet de loi de finances de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Michel Barnier devrait activer, lundi 2 décembre, l’article 49.3 de la Constitution.
La motion de censure qui suivrait, promise par le Nouveau Front populaire, a des chances d’être votée par le Rassemblement national. « Ce budget ne tient pas debout », fustige ce jeudi 28 novembre sur LCI Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du RN (voir vidéo en tête de cet article), selon qui « plusieurs lignes rouges ont été dépassées. »
Nous voulons une autre politique
Nous voulons une autre politique
Sébastien Chenu sur LCI
Outre le rejet du texte et ses conséquences , l’adoption d’une motion de censure ferait tomber le gouvernement. « Il deviendrait démissionnaire et gérerait les affaires courantes », anticipe Sébastien Chenu. Une situation qui ne pourrait toutefois pas durer éternellement.
Pour la résoudre, le député propose de « changer de ligne politique ». « Emmanuel Macron ne veut pas acter de nommer un Premier ministre qui soit en rupture avec le macronisme », regrette-t-il. « Or, nous voulons une autre politique : Michel Barnier n’a rien négocié avec le RN. »
Une sortie de crise pourrait-elle aussi passer par une démission d’Emmanuel Macron, à deux ans et demi du terme de son mandat, déjà réclamée par plusieurs personnalités politiques ? « Si la situation est bloquée, et qu’il n’y a que la possibilité en démissionnant qu’il la débloque, il faut que le Président en tire les conséquences », demande Sébastien Chenu.
« C’est cela aussi être un homme d’État : considérer que son pays ne peut pas avancer du fait de sa propre responsabilité » après la dissolution de juin dernier, insiste-t-il. « Emmanuel Macron rendrait service au pays en quittant sa fonction de président de la République. »
