Image de couverture : JULIEN MUGUET POUR « LE MONDE »
- Près de deux mois après les élections législatives, Emmanuel Macron n’avait toujours pas nommé de premier ministre, jeudi 29 août au matin, et cherche encore une voie de passage pour la formation d’un gouvernement. Mardi, la droite a durci le ton, invitant, par la voix de son leader Laurent Wauquiez, le chef de l’Etat à cesser de « procrastiner », pendant que les socialistes étalaient leurs divisions.
- A gauche, la colère reste vive après le refus du président de donner les clés de Matignon au Nouveau Front populaire en nommant Lucie Castets. Faut-il ou non appeler à manifester le 7 septembre comme La France insoumise ? Se rendre aux nouvelles consultations du chef de l’Etat pour discuter d’un autre nom pour le poste de premier ministre, ce à quoi s’est refusé le premier secrétaire, Olivier Faure ? Lors d’un bureau national houleux mardi, le Parti socialiste s’est divisé sur l’attitude à tenir face à Emmanuel Macron et à Jean-Luc Mélenchon. Cela augure de débats francs et vifs à l’université d’été du PS, qui s’ouvre ce jeudi à Blois.
- Pour poursuivre ses « consultations » en vue de la nomination d’un premier ministre, Emmanuel Macron recevra ce jeudi à l’Elysée les grands élus locaux : d’abord Carole Delga (PS) et Renaud Muselier (Renaissance) pour les régions, puis le président de l’Association des maires de France, le LR David Lisnard. Sur le plan international, il reçoit ensuite le premier britannique Keir Starmer avant de s’envoler pour une visite officielle en Serbie.
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