Emmanuel Macron a échangé par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ce lundi 21 octobre, notamment sur la situation de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) au Liban, annonce l’Élysée dans un communiqué de presse.
Le chef de l’État français « a dénoncé les actions menées par l’armée israélienne contre les emprises de la Finul », indique la présidence.
Au moins cinq Casques bleus ont été blessés ces derniers jours en marge des combats entre l’armée israélienne et le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le Sud du Liban. Ces attaques ont été fermement condamnées par l’ONU, qui a évoqué de possibles « crimes de guerre ».
« Qu’un cessez-le-feu soit établi au plus vite » au Liban
Emmanuel Macron a aussi « exprimé sa volonté que les Nations unies jouent tout leur rôle au sud du Liban, pour permettre le retour des populations civiles dans leurs foyers, en sécurité, des deux côtés de la frontière entre le Liban et Israël », lors de son échange avec Benjamin Netanyahu.
Toujours concernant le Liban, « le président de la République a demandé au Premier ministre israélien que les infrastructures soient préservées, que la population civile soit protégée et qu’un cessez-le-feu soit établi au plus vite ».
Les soldats de la Finul, actuellement déployés dans le sud du Liban pour faire tampon avec Israël, sont pris sous les feux croisés d’Israël et du Hezbollah depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert un front contre Israël, après les attaques lancées le 7 octobre 2023 par le Hamas.
La mort de Sinouar évoquée
Outre le Liban, les deux hommes sont également revenus sur la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, considéré comme l’architecte du 7-Octobre.
« Le chef de l’État a estimé que l’élimination de Sinouar doit être l’occasion d’entamer une nouvelle phase de négociation afin d’établir un cessez-le-feu à Gaza, obtenir la libération de tous les otages et permettre un acheminement massif de l’aide humanitaire », a indiqué l’Élysée.
Yahya Sinouar a été déclaré mort jeudi par les autorités israéliennes, après avoir été tué la veille à Rafah par des tirs de soldats et d’obus de char.
« Obtenir des garanties » de l’Iran
En outre, les deux chefs d’État ont évoqué la question de l’Iran, allié du Liban, et soutien de la cause palestinienne.
« Le président de la République a marqué sa détermination à poursuivre avec les autorités de Téhéran un dialogue exigeant pour obtenir de leur part des garanties sur le programme nucléaire, le programme balistique et la politique régionale de l’Iran », a assuré l’Élysée, mentionnant des « responsabilités » côté iranien « dans l’extension des crises au Moyen-Orient ».
Emmanuel Macron a évoqué avec Benjamin Netanyahu l’attaque de drones contre le domicile du Premier ministre israélien survenue samedi. Une opération « inacceptable », selon le président, alors que le Premier ministre israélien avait accusé « le Hezbollah, allié de l’Iran » d’avoir « tenté de l’assassiner avec sa femme ».
Article original publié sur BFMTV.com
