Dans les années 1970, Patrick Segal, sportif de haut niveau paraplégique à la suite d’un accident, avait remporté un vif succès en racontant son tour du monde en fauteuil roulant dans un best-seller, « L’homme qui marchait dans sa tête ». Ce titre génial siérait parfaitement aux para-athlètes qu’on a vu défiler sur les Champs-Elysées et la place de la Concorde pour l’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris – d’ailleurs, Patrick Segal (aujourd’hui septuagénaire) participa à l’édition de Séoul en 1988, ainsi qu’à plusieurs marathons dans le monde.
Ces 4 400 hommes et femmes, qui vont concourir dans 549 épreuves et 22 sports sur les 19 sites des JO, aveugles, sourds, estropiés avec des béquilles ou en fauteuil roulant irradiaient avec leurs larges sourires. Il y avait une certaine saveur à voir ce bal de para-athlètes se dérouler sous les fenêtres de l’Assemblée nationale.
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A un monde politique où le rapport de force est la règle de survie, à un moment de crise en France où les acteurs doivent montrer les muscles plus que jamais, ces athlètes montrent que la faiblesse, la fragilité peuvent devenir une force.
On a tôt d’en faire des super-héros, tant notre époque est obnubilée par le culte de la performance, mais gageons que beaucoup d’entre eux veulent être reconnus comme des sportifs ordinaires, être traités comme les autres, alors même que dans la vie hors JO, une capita […] Lire la suite