mardi, janvier 7

Ils sont l’un des symboles de la coopération militaire avec l’Ukraine.
Plus de 2000 soldats ukrainiens ont été formés et armés par la France.
Mais la moitié d’entre eux aurait déserté, dont une cinquantaine durant leur formation sur le sol français.

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Ukraine : bientôt trois ans de guerre

Ils avaient reçu une formation à grande échelle en France, comme on le voit dans le reportage du 20H ci-dessus. Pendant neuf semaines, les militaires français avaient transmis leur savoir-faire à des soldats ukrainiens, avec l’objectif de former une brigade entière, baptisée « Anne de Kiev ». Mais de retour sur le front, rien ne s’est passé comme prévu. Plus de 1000 soldats auraient déserté en Ukraine. Ils étaient déjà cinquante à s’être enfuis en France, pendant la période de formation à la fin de 2024. 

Ce sont des personnes avec de la motivation, ce sont des bons gars, mais ça ne fait pas une unité militaire

Yurii Butusov, journaliste ukrainien

C’est ce que révèle le journaliste ukrainien Yurii Butusov, qui dénonce les mauvais choix de son pays. « La majorité de ceux qui ont déserté sont des civils, qui n’ont jamais eu d’entraînement en Ukraine », explique-t-il au micro de TF1. « Ce sont des personnes avec de la motivation, ce sont des bons gars, mais ça ne fait pas une unité militaire », estime-t-il. 

Comment ont-ils pu s’enfuir ? Les 2300 soldats ukrainiens étaient stationnés dans une caserne française. Le lieu où ils dormaient était entouré de clôtures et barbelés pour les protéger. Selon les informations de TF1, une douzaine de français assuraient leur sécurité. Les déserteurs ont-ils déjoué leur attention pendant la nuit ? Ou ont-ils profité d’un exercice pour partir ? 

Côté armée française, on rappelle que la mission était de former les Ukrainiens, pas de les surveiller. « Lorsque ces unités venues s’entraîner en France, elles n’étaient pas enfermées dans des camps, les soldats, le soir, pouvaient bouger », rappelle le général Jérôme Pellistrandi. « Ce sont des actes individuels dans une très faible proportion », selon lui. Des cas analogues ont été rapportés dans des camps d’entraînement en Pologne, a révélé le Financial Times. La France a investi plus d’une centaine de millions d’euros pour fournir des armes à la brigade. Dont 18 canons César, en action sur le front oriental, le plus meurtrier du conflit.


La rédaction de TF1info | Reportage : C. Hurel, L. Portes

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