lundi, décembre 29

  • Le tribunal correctionnel de Montauban a condamné mardi à 6 mois de prison avec sursis une conseillère municipale pour abus de faiblesse.
  • L’élue avait soutiré 56.000 euros à un homme de 98 ans.
  • Âgée de 76 ans, elle a encaissé 41 chèques entre 2018 et 2023.

Six mois de prison avec sursis. C’est la peine dont a écopé une conseillère municipale, mardi 14 octobre, devant le tribunal correctionnel de Montauban. En cause : la somme de 56.000 euros, qu’elle avait soutirée à un homme de 98 ans.

Les faits se sont déroulés entre 2018 et 2023. L’élue de 76 ans a encaissé 41 chèques pour des montants allant de 500 à 10.000 euros, versés systématiquement sur son compte bancaire. La moitié des chèques étaient directement rédigés par cette conseillère municipale de la majorité LR/UDR à Montauban, adjointe de quartier et notamment déléguée au conseil des droits et des devoirs des familles. Sa victime est le père d’un ancien conseiller municipal de Montauban chargé du handicap qui siégeait avec la prévenue au sein de la majorité municipale.

Une tentative de mettre sous tutelle la victime

« Elle a été condamnée, c’est ce que je voulais« , a affirmé à l’AFP la victime de 98 ans, à l’issue du procès, avant d’ajouter : « J’ai transpiré pour gagner cet argent-là, j’aurais préféré le donner à mon petit-fils« . La conseillère municipale a aussi été condamnée à rembourser la victime et à lui verser 1.500 euros au titre du préjudice moral. Absente lors de son procès, invoquant des raisons médicales, elle a cependant reconnu les faits et a présenté ses excuses à la victime par la voie de son avocate, après avoir longtemps nié sa culpabilité lors de sa garde à vue et durant l’enquête. 

En 2023, une conseillère bancaire avait alerté le parquet de Montauban alors que l’élue municipale se montrait « très pressante » pour se faire désigner comme destinataire de son assurance-vie. L’enquête a également révélé une tentative chez un notaire visant à mettre sous tutelle la victime.

« (Mon client) lui faisait entièrement confiance et il aurait aimé pouvoir la voir présente et qu’elle réponde aux questions qui resteront en suspens« , a regretté auprès de l’AFP l’avocate du nonagénaire, Elodie Cipière. Pour elle, le procès a servi à ce que « l’abus dont il a été victime soit reconnu« , afin que son client puisse enfin « tourner la page ».

La rédaction de TF1info

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