Le Parti populaire (PP, conservateur) a de nouveau remporté dimanche 21 décembre une élection régionale en Estrémadure, dans l’ouest de l’Espagne, un scrutin marqué par la déroute des socialistes du Premier ministre Pedro Sanchez, éclaboussés par des scandales, et une nouvelle progression de l’extrême droite.
Le PP a obtenu 43 % des voix, ce qui lui donnerait 29 sièges sur les 65 que compte le parlement régional – contre 28 dans l’assemblée sortante –, selon des résultats officiels portant sur 99 % des bulletins dépouillés.
Cette performance laisse le parti conservateur à nouveau dépendant de la formation d’extrême droite Vox pour diriger la région espagnole. Vox a vu son nombre de sièges passer de 5 à 11, avec près de 17 % des voix.
Les socialistes du PSOE perdent 14 points et 10 sièges, avec moins de 26 % des suffrages, ne remportant plus que 18 sièges dans une région qui fut longtemps l’un de leurs bastions, et qu’ils ont dirigée jusqu’en 2023.
Ces élections anticipées dans cette région rurale qui compte environ un million d’habitants étaient le premier scrutin depuis qu’un tribunal a ordonné à l’ancien ministre des Transports José Luis Abalos, un proche collaborateur de Pedro Sanchez, de comparaître pour corruption.
Les socialistes éclaboussés par des scandales
Actuellement en détention dans l’attente de son procès, José Luis Abalos est soupçonné d’avoir empoché des pots-de-vin liés à l’attribution de marchés publics et le parquet a requis 24 ans de prison contre lui. Il a été exclu du PSOE.
D’autres enquêtes pour corruption ciblent l’épouse de Pedro Sanchez, Begoña Gómez, et son frère cadet, le compositeur et chef d’orchestre David Sanchez.
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Celui-ci est accusé d’avoir utilisé l’influence politique du chef du gouvernement pour obtenir en 2017 un poste de responsable des arts et du spectacle au sein du gouvernement provincial de Badajoz, dans le sud-ouest de l’Estrémadure. Il doit être jugé pour trafic d’influence en mai 2026 aux côtés de dix autres prévenus, dont le candidat socialiste à la présidence du gouvernement d’Estrémadure, Miguel Angel Gallardo.
Le PSOE a en outre été critiqué ces dernières semaines pour son incapacité présumée à traiter des cas de harcèlement sexuel impliquant des hauts responsables masculins.
Avec AFP



