samedi, décembre 6

  • L’État a été condamné ce mardi pour avoir tardé à organiser les séances d’information et d’éducation à la sexualité à l’école.
  • Le tribunal administratif de Paris a néanmoins estimé que les mesures en vigueur depuis la rentrée permettaient de respecter la loi.

Un euro symbolique. L’État a été condamné ce mardi 2 décembre pour avoir tardé à organiser les séances d’information et d’éducation à la sexualité à l’école, a indiqué le tribunal administratif de Paris. Saisi par le Planning familial, le Sidaction et SOS Homophobie, le tribunal a néanmoins jugé qu’un arrêté et une circulaire de février avaient « fixé » et « précisé » la mise en œuvre des programmes d’éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité (Evars), de sorte qu’il n’est « pas établi que le comportement fautif » de l’État perdure.

Au moins 3 séances annuelles exigées

Le tribunal administratif « constate que l’État a, jusqu’en février 2025, manqué à son obligation d’organiser les séances d’information et d’éducation à la sexualité » prévues par la loi du 4 juillet 2001 (nouvelle fenêtre). Il rappelle qu’une « information et une éducation à la sexualité doivent être dispensées dans les écoles, les collèges et les lycées, à raison d’au moins trois séances annuelles, par groupes d’âge homogène ».

Or, selon le tribunal, cette mission n’a « pas été assurée de façon systématique » et « le ministre chargé de l’Éducation nationale n’avait pas prévu, dans un délai raisonnable, (…) les mesures propres pour en assurer l’effectivité ». Cette carence constitue « une faute » selon le tribunal, qui a condamné l’État à payer un euro symbolique, réclamé par les associations, « en réparation de leur préjudice moral ».

La loi de 2001, contestée par une partie de la droite et des milieux conservateurs, a été précisée en février 2025, avec la publication officielle du programme Evars, qui prévoit un apprentissage en plusieurs étapes : une éducation à la vie affective et relationnelle pour l’école maternelle et l’école élémentaire, et une éducation à la vie affective et relationnelle et à la sexualité pour le collège et le lycée.

I.N avec AFP

Share.
Exit mobile version