vendredi, novembre 29

La dyscalculie est un trouble neurodéveloppemental qui perturbe la compréhension et l’usage des nombres.
Plusieurs signes peuvent être révélateurs d’une dyscalculie chez l’enfant.
Des solutions existent pour aider l’enfant à vivre au mieux avec son trouble.

Aussi fréquent que la dyslexie, la dyscalculie est moins bien connue et reconnue. Ce trouble de l’apprentissage lié à l’arithmétique peut pourtant largement compliquer la vie des enfants qui en sont atteints. Il est donc important de déceler au plus tôt la dyscalculie, afin de pouvoir apporter à l’enfant le soutien dont il a besoin. Mais alors, comment repérer ce trouble ? Quels sont les principaux signes annonciateurs ? On fait le point.

Qu’est-ce que la dyscalculie ?

La dyscalculie est un trouble de l’apprentissage qui entraîne « une altération de la capacité à comprendre et à utiliser les nombres », explique la Fédération française des dys (nouvelle fenêtre). Il s’agit d’un trouble neurodéveloppemental d’origine biologique, puisqu’il serait, selon les chercheurs, la conséquence d’un dysfonctionnement de certaines régions du cerveau. 

Les enfants atteints de dyscalculie rencontrent généralement des problèmes de compréhension du sens du nombre et de traitement numérique. Des compétences qui permettent normalement de comprendre qu’un nombre est plus petit ou plus grand qu’un autre, mais aussi de pouvoir facilement et rapidement comparer deux nombres et de savoir lequel des deux est supérieur. De façon générale, les élèves dyscalculiques présentent des difficultés à utiliser, comprendre, interpréter ou communiquer des nombres.

Quels sont les signes d’une dyscalculie chez l’enfant ?

L’enfant dyscalculique va être globalement mal à l’aise avec les chiffres, leur utilisation et leur compréhension. Ce trouble peut se traduire par des difficultés à compter, à dénombrer, à effectuer un calcul mental ou à poser une opération à l’écrit. L’enfant peut aussi avoir du mal à reconnaître rapidement les petites quantités, à résoudre des problèmes, ou même à apprendre des faits numériques, par exemple une table de multiplication. Concrètement, si vous constatez que votre enfant peine à exprimer des durées, des distances ou des quantités, cela peut être le signe d’une dyscalculie. De même s’il a du mal à compter, à donner la monnaie au supermarché, ou plus largement à utiliser les nombres dans la vie quotidienne. 

Au regard des difficultés rencontrées par les élèves dyscalculiques, ils peuvent développer une peur des mathématiques et le formuler ainsi, ce qui peut être un signe révélateur de ce trouble. Les cours ou les évaluations peuvent également être source d’un grand stress pour eux, voire s’apparenter à un combat.

Quelles solutions face à une dyscalculie ?

Au même titre que les autres troubles du neurodéveloppement, la dyscalculie perdure tout au long de la vie. Mais ses conséquences peuvent être atténuées, notamment si elle est détectée tôt, vers six ou sept ans. Ainsi, il est recommandé, en premier lieu, de demander l’avis de l’enseignant de l’enfant, afin de savoir s’il a également constaté chez lui des difficultés de compréhension et de traitement des données numériques. Un bilan de santé est aussi conseillé, pour s’assurer que l’enfant ne souffre pas d’un problème de vision ou d’audition pouvant affecter son apprentissage. Si aucun souci de santé n’est détecté, un bilan orthophonique est alors recommandé pour confirmer ou non la dyscalculie. Une évaluation neuropsychologique peut aussi permettre de diagnostiquer les troubles dont souffre l’enfant. Ces professionnels sauront, par la suite, proposer un accompagnement adapté aux problématiques de l’enfant. Bien sûr, tout élève ayant des difficultés en mathématiques n’est pas nécessairement dyscalculique. Mais, en cas de doute, il est recommandé de solliciter l’avis d’un professionnel pour analyser au mieux la situation.


Chloe BENOIST Pour TF1 INFO

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