dimanche, juin 30

Pour des dizaines de milliers de pompiers, partout dans le pays, juillet et août sont synonymes de mobilisation générale.
L’une de nos équipes a passé une journée avec ceux des Pyrénées-Orientales, un département durement atteint par la sécheresse et les risques d’incendie.

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Le 20H

Il faut aller vite, c’est une question de survie. À l’abri, les pompiers sont protégés du feu par une bulle d’eau. Mais ce n’est qu’un exercice qu’il faut recommencer avant chaque mise en place. « La répétition se fait régulièrement dans le but de maintenir les réflexes. Il s’agit d’une manœuvre de sécurité quand on n’a plus aucun repli et que le feu nous arrive dessus« , explique, dans la vidéo ci-dessus, l’adjoint-chef Jordi Bonnefille du Centre de secours de Prades dans les Pyrénées-Orientales.

Dans ce département, les feux de 2023 sont encore dans les mémoires. Mais les pompiers sont prêts à les affronter lors de cette nouvelle saison qui s’annonce encore à risque avec la sécheresse. Pour plus d’efficacité, des unités sont déjà prépositionnées près des massifs forestiers. « Quand il y a des feux de forêt, on intervient plus rapidement, l’objectif c’est d’intervenir de façon massive et le plus rapidement possible« , détaille la Capitaine Marie-Aude Martin, cheffe de colonne et cheffe de centre d’Argelès-sur-Mer.

Et pour gagner du temps, un nouveau système vient d’être mis en place. Il s’agit d’une citerne souple de 120 m³ d’eau, l’équivalent d’une dizaine de camions. En cinq minutes, tout est prêt. Il faut environ neuf minutes pour remplir un camion citerne. Une petite dizaine de réservoirs vont être alors installés dans le département pour sécuriser l’accès à l’eau, malgré la sécheresse. 

« 50% d’arbres morts par endroit »

Et pour guider les troupes au sol, un avion peut les aider depuis les airs à trouver les pistes les plus accessibles en forêt ou leur indiquer lors d’un incendie les zones devenues très dangereuses à cause de la sécheresse. « On a plusieurs arbres qui effectivement sont morts. On les reconnait  à la différence de couleur : ils sont marron dans la végétation verte. À peu près 50% d’arbres sont morts par endroit. On risque d’avoir un feu qui va se propager plus rapidement parce qu’il y a plus de combustible disponible« , détaille Guy Delbart, observateur Horus. 

Pour signaler les éventuels feux naissants, en saison, il réalise au moins un vol par jour. Une forte tramontane ou un risque avéré peuvent conduire à effectuer plusieurs vols. Par ailleurs, un pompier pilote de drone doté d’une caméra thermique fait voler son appareil soit après un feu pour visualiser sa propagation et les dégâts, soit pendant l’incendie pour aider le commandant des opérations dans sa prise de décision. Ce dispositif renforcé a déjà été payant : un tiers de feu en moins ont eu lieu l’an dernier. 


La rédaction de TF1 | Reportage : Aurélie Erhel, Emma Alonso, Maroine Jit

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