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Ce lundi 24 mars, ils livrent leurs analyses sur l’explosion de la consommation de produits stupéfiants.
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Le Temps de l’Info
En 2024, les douanes françaises ont saisi 111 tonnes de produits stupéfiants. La cocaïne fait partie des drogues les plus interceptées, plus de 53 tonnes l’année dernière, soit une hausse de 130% par rapport à l’année précédente.
Le nombre de consommateurs de cocaïne, lui aussi, a explosé. La France en dénombrait 600.000 en 2022, un chiffre qui a quasiment doublé en un an pour passer à plus d’un million en 2023.
Plusieurs explications sont mises en avant pour expliquer cette explosion de la consommation de cocaïne. La première, c’est qu’il y a de plus en plus de drogues disponibles. La production de cocaïne a explosé en Amérique latine, plus 15% par an et la majorité de cette poudre blanche arrive désormais en Europe pour compenser la chute du marché nord-américain.
Il est également plus simple de s’en procurer. Sur les réseaux sociaux, de nombreux dealers font de la publicité, proposent d’acheter en ligne et de livrer les produits stupéfiants directement au consommateur.
Un usage banalisé
L’Observatoire français des drogues et des tendances constate un changement d’usage et une banalisation de l’image de la cocaïne, qui serait devenue familière et perçue comme moins dangereuse qu’il y a 20 ans. Enfin, dernière explication, si la consommation augmente, c’est aussi parce que les prix baissent. Un gramme de cocaïne se négocie désormais à 60 euros contre 70 il y a encore cinq ans.
Sylvie, une téléspectatrice du Nord réagit. « Pourquoi ne fait-on pas de prévention dans les collèges ? Les jeunes savent que l’alcool au volant tue, mais ils pensent que la drogue c’est fun et que tout le monde en prend pour faire la fête« , s’interroge-t-elle.
« Il y a des campagnes dans les collèges, mais elles sont devenues peu visibles. J’en veux pour preuve que début février, la seule campagne visible du gouvernement, c’était celle lancée par le ministère de l’Intérieur, par Bruno Retailleau, qui était assumée comme une campagne de culpabilisation« , répond l’éditorialiste politique, Yaël Goosz.
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