jeudi, juillet 4

Le névrosisme, aussi appelé neuroticisme, est un trait de personnalité attribué aux individus prédisposés à ressentir des émotions négatives.
Les personnes névrosées sont impulsives, en plus d’être sujettes aux sautes d’humeur et au stress.
Les scores de névrosisme peuvent être particulièrement élevés à l’adolescence, puis diminuer, voire se stabiliser, à l’âge adulte.

Êtes-vous sujet aux sautes d’humeur fréquentes, aux troubles de l’anxiété et de nature impulsive ? Sans le savoir, vous êtes peut-être atteint de névrosisme. Ce trait de la personnalité se définit par une prédisposition à ressentir des émotions négatives. Les individus concernés sont souvent autocritiques, réfractaires aux reproches et éprouvent le sentiment de ne jamais être à la hauteur. D’où vient ce trouble de l’humeur et peut-on le guérir ? 

Le névrosisme, une origine neurobiologique

« L’origine du névrosisme est neurobiologique », explique le Docteur en psychologie Guillaume Dulude dans sa vidéo « Regard sur le neuroticisme », avant de préciser que “grâce aux différentes statistiques, nous sommes capables d’éliminer tous les facteurs environnementaux.” Au sein de son livre Ce n’est pas toi le problème ! Anxiété, sommeil, problèmes de poids… Les clés pour agir contre les troubles psy qui te gâchent la vie !, le psychothérapeute Pierre Bordaberry ajoute que “les personnes à haut névrosisme auraient des pensées automatiques plus abstraites, faisant des liens plus originaux, ce qui augmenterait leur créativité mais « pourrirait » aussi plus le moment présent avec des événements passés désagréables ou des prédictions anxieuses ». Si plusieurs degrés de névrosisme sont possibles, l’étude réalisée en 2023 par les psychologues de l’Université de Leipzig, en Allemagne, révèle que toutes les personnes névrosées passent par des états émotionnels qui “sortent des limites habituelles”.

Peut-on guérir du névrosisme ?

Considéré comme un trouble de l’humeur, le névrosisme peut diminuer, voire se stabiliser à l’âge adulte, précise Guillaume Dulude. Il faut néanmoins travailler sur cette facette de sa personnalité, au lieu de fuir à tout prix ses émotions négatives, déclare le docteur en psychologie Pierre Bordaberry. Les thérapies Cognitivo-Comportementales (TCC) permettent aux patients de remplacer les idées négatives par des émotions plus proches de leur réalité. « Les programmes TCC visent à modifier ce trait de personnalité en analysant la façon d’envisager le monde et de vivre l’aspect négatif de ce dernier », précise le professionnel de santé. Un entourage sain, la méditation pleine conscience ainsi que la pratique d’une activité relaxante peuvent avoir des effets bénéfiques sur les personnes souffrant de névrosisme.


Marjorie RAYNAUD pour TF1 INFO

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