lundi, décembre 23

INTERNATIONAL – Une mise au point nécessaire et ferme. Le président du Panama, José Raúl Mulino, a rejeté ce dimanche 22 décembre la menace du président américain élu, Donald Trump, de reprendre le contrôle de cette voie de passage entre les océans Atlantique et Pacifique.

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« Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis ni tout autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité », a déclaré José Raúl Mulino, dans une vidéo sur son compte X, sans mentionner explicitement Donald Trump.

Cette déclaration fait suite à la menace proférée samedi par ce dernier sur son réseau Truth Social. « Notre marine et notre commerce sont traités de manière particulièrement injuste (…) Les droits (de passage) que font payer le Panama sont ridicules », a déclaré le républicain, qui doit succéder le 20 janvier au démocrate Joe Biden. « Cette “arnaque” totale de notre pays cessera immédiatement », a-t-il promis.

Le contrôle du canal de Panama, achevé par les Etats-Unis en 1914, a été entièrement rendu au pays d’Amérique centrale en 1999, en vertu d’un accord signé par le président démocrate Jimmy Carter en 1977.

Le Panama exige du « respect »

« C’était seulement au Panama de le gérer, pas à la Chine ou à qui que ce soit d’autre », a écrit Donald Trump samedi. « Nous ne le laisserions ni le laisserons JAMAIS tomber entre de mauvaises mains ! » Si le Panama n’est pas en mesure de garantir « le fonctionnement sûr, efficace et fiable » de cette voie maritime, « nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, en totalité, et sans discuter », a-t-il poursuivi.

Le président panaméen a répondu en exigeant le « respect » de son pays et a assuré que « chaque m2 du canal de Panama et de ses zones adjacentes appartient au Panama et continuera à lui appartenir ». « La souveraineté et l’indépendance de notre pays ne sont pas négociables », a-t-il ajouté.

Malgré les déclarations de Donald Trump, José Raúl Mulino espère avoir « une relation bonne et respectueuse » avec la future administration américaine, pour aborder les sujets comme l’immigration clandestine ou le trafic de drogue.

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