jeudi, octobre 17

ÉTATS-UNIS – Une nouvelle extravagance. Le candidat républicain à la Maison Blanche Donald Trump a clamé ce mercredi 16 octobre, face à un public exclusivement féminin, qu’il était le « père de la fécondation in vitro », une question sensible et très politique à l’approche de la présidentielle.

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« Nous sommes vraiment le parti de la fécondation in vitro. Les démocrates ont essayé de nous attaquer sur ce point, mais nous sommes encore plus actifs qu’eux dans le domaine de la fécondation in vitro », ou FIV, a affirmé l’ancien président américain lors d’une émission sur Fox News.

Ce dernier n’a pas expliqué davantage son propos, restant vague sur cette thématique, l’un des principaux points faibles de sa campagne. Et comme le rappelle le New York Times, les élus républicains au Congrès ont deux fois voter contre une loi qui protégerait la FIV.

Dans la même interview, il a raconté comment après une décision de justice en février interdisant cette technique dans le très conservateur Alabama, la sénatrice républicaine Katie Britt l’avait appelé pour l’aider à se défendre face à la controverse montante. Il lui a alors dit : « explique moi très rapidement la FIV, et en deux minutes j’avais compris et j’ai dit “non, non on est pour la FIV !” », raconte encore l’ex-président.

« Une blague »

Pour cette émission, pré-enregistrée mardi dans l’Etat très disputé de Géorgie, le milliardaire était face à un auditoire composé exclusivement de femmes mais complètement acquis au républicain, applaudi à plusieurs reprises. Après la réunion publique, la porte-parole de la campagne Karoline Leavitt a expliqué que la remarque de Donald Trump père de la FIV était « une blague faite dans un élan d’enthousiasme à l’idée de répondre à une question » sur le sujet.

Donald Trump est largement distancé dans les sondages par sa concurrente Kamala Harris au sein de l’électorat féminin, qui regarde de près les déclarations liées à la question sensible du droit à l’avortement.

Au cours des 15 dernières années, Donald Trump s’est montré très changeant sur la question, se décrivant d’abord comme « pro-choix » avant d’appeler à « une certaine forme de punition » pour les femmes qui veulent avorter.

Kamala Harris répon et clashe

Donald Trump se vante d’avoir, par sa nomination de trois juges conservateurs à la Cour suprême, permis l’annulation en juin 2022 de la garantie constitutionnelle du droit à l’avortement. Mais face aux critiques répétées des démocrates et au soutien d’une majorité de l’opinion publique au droit à l’avortement, l’ancien président veille désormais à se présenter en défenseur des « droits reproductifs ».

A l’opposé, la candidate démocrate se pose en fervente défenseuse des droits des femmes à disposer de leurs corps. « Donald Trump s’est autoproclamé “père de la fécondation in vitro”, mais de quoi parle-t-il ? » s’est interrogé Kamala Harris, qui a qualifié son rival de « plutôt bizarre ».

« Ses interdictions de l’avortement ont déjà mis en péril l’accès à cette technique dans des États à travers le pays – et son propre programme pourrait mettre fin à la fécondation in vitro dans son ensemble », a-t-elle poursuivi. « Alors ne soyons pas distraits par le choix de ses mots. La réalité, c’est que ses actions ont déjà heurté des femmes et des familles. »

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