lundi, septembre 30

ÉTATS-UNIS – Une surenchère qui pourrait lui coûter cher. Donald Trump a provoqué la colère des démocrates mais aussi de membres du parti républicain ce dimanche 29 septembre, après avoir qualifié son adversaire à la présidentielle américaine Kamala Harris de « handicapée mentale » à plusieurs reprises au cours du week-end.

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Le républicain qui rêve de retourner dans le Bureau ovale était samedi en meeting dans la ville de Prairie du chien dans le Wisconsin, un État du Midwest qui va compter lors de l’élection présidentielle puisqu’il n’est acquis ni au parti démocrate, ni au parti républicain.

Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus et comme à son habitude, Donald Trump a déblatéré des insultes envers le président Joe Biden et la vice-présidente Kamala Harris. Mais peut-être a-t-il été trop loin en lâchant samedi : « Joe Biden est devenu mentalement handicapé. Kamala est née comme ça. Elle est née comme ça. » Cette saillie a déclenché l’hilarité dans la salle.

« Il y a quelque chose qui ne va pas chez Kamala »

Ce dimanche rebelote. « Joe Biden le corrompu est devenu handicapé mental. Triste. Mais la menteuse Kamala Harris, honnêtement, je pense qu’elle est née comme ça. Il y a quelque chose qui ne va pas chez Kamala. Je ne sais pas ce que c’est, mais il lui manque quelque chose. Et vous le savez, tout le monde le sait », a-t-il déclaré en Pennsylvanie, un autre État où se jouera l’élection du 5 novembre.

Sauf que ces attaques personnelles ne passent plus même, au sein du parti républicain pourtant largement acquis à sa cause. « Je pense que le meilleur chemin à prendre est de l’attaquer sur ses idées qui détruisent le pays. (…) Je ne dis pas qu’elle est folle, je dis que ses idées sont sacrément folles », a déclaré le sénateur Lindsey Graham, un républicain de premier plan, sur CNN.

Le représentant Tom Emmer qui aide J.D. Vance à se préparer pour le débat des colistiers contre Tim Walz, a lui aussi estimé qu’il valait mieux attaquer les démocrates sur leur programme. Mais le gouverneur du Maryland Larry Hogan a été plus ferme. « Je trouve qu’il est insultant non seulement envers la vice-présidente, mais aussi envers les gens qui ont des handicaps mentaux », a-t-il dénoncé ce critique de Donald Trump sur CBS. Larry Logan, qui n’a voté pour Trump en 2016 et 2020, a annoncé qu’il ne voterait encore pas pour lui en 2024.

Une rhétorique de plus en plus violente

Le milliardaire n’en est pas à ses premières insultes envers Kamala Harris. Ces dernières semaines et surtout depuis qu’elle a remplacé Joe Biden dans la course à la Maison Blanche pour le parti démocrate, Donald Trump n’a eu de cesse de la qualifier de « bête comme une pierre », « tarée », « faible », « paresseuse », et a aussi affirmé qu’elle était « devenue noire » pour des raisons électoralistes.

Mais alors que l’élection présidentielle a lieu dans un mois presque jour pour jour, et que la démocrate conserve une légère avance dans les sondages, le républicain redouble de méchanceté envers sa rivale. Mais pas que.

Sa rhétorique noire a en effet redoublé en Pennsylvanie dimanche. Il a notamment regretté que « la police ne soit pas autorisée à faire son travail ». Pour mettre fin aux crimes, il a ainsi exposé sa solution radicale : « Un jour de grande violence. » Et de préciser : « Une heure brutale, je veux dire vraiment brutale, où le monde sortirait et tout s’arrêterait immédiatement. »

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