ÉTATS-UNIS – Donald Trump ne cherche pas à calmer le jeu, bien au contraire. Le candidat républicain à la présidentielle américaine a proposé ce dimanche 13 octobre sur FoxNews de mobiliser l’armée pour faire face à la « gauche radicale » le jour de l’élection. Pour lui, la gauche radicale est synonyme de démocrate.
Présidentielle américaine : en meeting pour Kamala Harris, Barack Obama avait un message pour les hommes
L’ex-président qui rêve de retourner dans le Bureau ovale était interrogé sur la chaîne conservatrice sur les craintes entourant la présidentielle, la journaliste reprenant d’ailleurs la rhétorique de Donald Trump sur la présence de terroristes, de violeurs et de meurtriers qui menacent le pays et l’élection.
Trump to Bartiromo on what worries him about election day: « I think the bigger problem is the enemy from within … sick people, radical left lunatics. And it should be easily handled by, if necessary, by National Guard, or if really necessary, by the military. » pic.twitter.com/twRsilNJnz
— Aaron Rupar (@atrupar) October 13, 2024
Sauf que pour le républicain, ce ne sont pas eux qui risquent de déstabiliser l’élection. « Je pense que le problème c’est l’ennemi de l’intérieur, même pas les gens qui ont détruit notre pays – ils ont d’ailleurs complètement détruit le pays, les villes, les villages sont inondés », a lâché Donald Trump comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus.
La campagne de Kamala Harris indignée
Il reprend : « Je pense que ce sont les gens de l’intérieur. Nous avons des gens mauvais, des malades, des fous d’extrême gauche. Il serait facile de les contrôler, si nécessaire, pas la Garde nationale, ou si vraiment nécessaire, par l’armée. » Plus tard dans l’entretien il précisera qu’il range dans cette catégorie notamment Adam Schiff, élu démocrate de Californie qui a notamment mené la première procédure d’impeachment (procédure de destitution) contre Trump.
Des propos qui choquent alors que la tension est déjà extrême à trois semaines de la présidentielle et que ce sont bien ses supporters qui ont été à l’origine de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021. Et le républicain d’assurer que ce ne sont pas ceux « du camp de Trump » qui causeront le chaos le 5 novembre prochain.
Sans surprise, les déclarations de Donald Trump ont fait bondir sa rivale démocrate Kamala Harris. Un conseiller et porte-parole de la candidate a dénoncé Donald Trump qui « suggère que ses concitoyens américains sont de “pires ennemis” que les adversaires étrangers ».
« Cela vient de celui qui a dit vouloir être un dictateur le “jour 1”, qui appelle à “fin” de la Constitution, et qui a l’intention de s’entourer de courtisans qui vont lui laisser tous les pouvoirs s’il revient au pouvoir… Cela devrait alarmer tous les Américains qui se préoccupent de leur liberté et de leur sécurité », a-t-il ajouté.
À voir aussi sur Le HuffPost :
« The Apprentice », le film explosif sur l’ascension de Donald Trump a bien dépassé nos attentes
Entre Kamala Harris et Donald Trump, l’ouragan Milton souffle fort mais on ne sait pas encore dans quelle direction
