
Donald Trump a la « personnalité d’un alcoolique », a lancé sa directrice de cabinet dans un article publié mardi 16 décembre par le magazine américain Vanity Fair, et qu’elle a décrit après parution comme un « article à charge présenté de manière malhonnête ».
Susie Wiles, rouage crucial de la campagne et désormais du gouvernement, a accordé plusieurs entretiens au magazine américain, qui font office de fil rouge dans un long article consacré au premier cercle du président américain.
Elle y donne son avis, pas toujours amène, sur le vice-président, J. D. Vance, et la ministre de la justice. Mais ce sont évidemment ses propos sur Donald Trump qui ont suscité l’émoi. Selon elle, le milliardaire a donc la « personnalité d’un alcoolique », bien qu’il ne boive pas une goutte d’alcool, dans le sens où il « agit avec l’idée qu’il n’y a rien qu’il ne puisse faire. Rien, zéro, rien ».
Elle se décrit comme « un peu experte » en la matière, faisant référence à son père, un joueur de foot américain et commentateur sportif célèbre ayant eu de graves problèmes d’alcoolisme.
Réagissant à la publication, Susie Wiles a dénoncé, sur le réseau social X, « un article à charge présenté de manière malhonnête » faisant « un portrait chaotique et négatif » du président et de son équipe. Donald Trump « n’a pas de conseiller plus formidable et plus loyal que Susie », a assuré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur la même plateforme.
« Pam Bondi a fait totalement fausse route »
La « Chief of staff » − un rôle discret mais extrêmement stratégique, qui s’apparente, en France, à celui de secrétaire général de l’Elysée − est aussi interrogée sur les poursuites judiciaires engagées contre ses adversaires politiques, à l’initiative du président américain. Elle confie, selon Vanity Fair, avoir parlé avec Donald Trump de cette campagne de vengeance, parlant d’un « accord informel selon lequel le règlement de comptes [s’arrêterait] avant les trois premiers mois » du second mandat. Susie Wiles affirme par ailleurs que Donald Trump n’a pas l’intention de se présenter à nouveau en 2028, ce que la Constitution interdit, mais qu’il évoque régulièrement le sujet parce que « cela l’amuse » et que cela « rend les gens fous ».
La directrice de cabinet critique par ailleurs la ministre de la justice, Pam Bondi, sur la gestion de l’affaire Jeffrey Epstein, criminel sexuel dont Donald Trump a été proche dans le passé. « Elle a fait totalement fausse route en jugeant que cela n’intéressait qu’un groupe très ciblé de personnes », alors que de nombreux partisans du président républicain réclament plus de transparence sur ce dossier, juge Susie Wiles.
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Interrogée sur le revirement politique du vice-président, J. D. Vance, passé de critique à partisan de Donald Trump, elle estime que « sa conversion était un peu plus politicienne » que celle du chef de la diplomatie, Marco Rubio, qui, selon elle, s’est véritablement rallié par conviction au président américain. Les deux hommes sont souvent présentés comme des rivaux dans la course à la succession de Donald Trump.




