lundi, octobre 21

« Un accord tripartite » a été trouvé au sujet de la cession de Doliprane, annonce Bercy ce dimanche.
L’État sera également actionnaire d’Opella, qui commercialise ce médicament le plus vendu en France.
Des « garanties » du « maintien et du développement » de l’entreprise en France ont été obtenues, selon le ministre de l’Economie.

C’est un médicament jugé stratégique pour la France. Et qui était au cœur de négociations jusqu’au sommet de l’État. C’est donc le ministre de l’Économie lui-même qui a annoncé la nouvelle ce dimanche 20 octobre : un « accord tripartite » a été trouvé entre l’État, Sanofi et le fonds américain CD&R pour la cession de la filiale Opella.

Paris possèdera un « point de contrôle »

Sur son compte X, Antoine Armand a assuré (nouvelle fenêtre)avoir « obtenu les garanties du maintien et du développement d’Opella en France », la filiale qui commercialise le Doliprane. « Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées. Pour le Doliprane et les autres médicaments essentiels au pays », a-t-il dit. « On a atteint le plus haut niveau de garanties possible dans les discussions » avec le groupe pharmaceutique, ont précisé les cabinets des ministres de l’Économie et de l’Industrie. 

De son côté, l’État, via Bpifrance, sera « actionnaire pour y veiller ». Un « point de contrôle supplémentaire » pour suivre le respect de ces engagements qui sont « associés à des sanctions pécuniaires lourdes », a-t-on argué au sein des ministères. « Sanofi a consenti à des exigences élevées. » La participation de la banque publique d’investissement Bpifrance à l’opération, actée dimanche soir, est en effet un moyen, pour le gouvernement, d’obtenir un droit de regard sur les orientations stratégiques prises par CD&R, un gros fonds américain qui détiendra la majorité du capital de Sanofi (nouvelle fenêtre).

Le groupe pharmaceutique assure depuis le premier jour que « ce projet n’aura pas d’impact sur l’emploi en France » et qu’il a vocation à faire grandir Opella en s’appuyant sur un partenaire financier prêt à investir dans ce marché plus proche de la grande consommation que de l’activité pharmaceutique. Les syndicats craignent de leur côté une « casse sociale » dans les 1700 emplois que compte Opella sur le sol français.


F.S. avec AFP

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