dimanche, octobre 6

Israël a poursuivi ce dimanche ses frappes sur le sud-Liban, avec l’objectif affiché est de détruire méthodiquement tous les sites du Hezbollah.
La difficulté, c’est que le mouvement chiite tient tous les secteurs de la vie quotidienne, de l’administration aux écoles.
Un pouvoir qui s’est substitué depuis longtemps à celui de l’État libanais, comme l’ont constaté les envoyés spéciaux de TF1.

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Moyen-Orient : la peur d’un conflit généralisé

Dans ce village du sud-Liban, partiellement détruit par les frappes israéliennes , des drapeaux jaunes flottent le long de la route. Ils marquent la présence du Hezbollah. « Filmez rapidement. Ne descendez pas », ordonne le chauffeur qui conduit les envoyés spéciaux de TF1. Ici, personne ne peut faire un pas sans être suivi par des hommes appartenant au mouvement chiite. La présence de notre équipe est rapidement remarquée. Le Hezbollah prend des photos tout en prenant en chasse leur voiture. Le chauffeur est obligé d’intervenir. « Ces personnes voulaient vérifier nos identités. Ça montre aussi toute l’emprise qu’il peut y avoir dans la région », indique Charline Hurel, la journaliste de TF1, dans la vidéo ci-dessus.

Tout le monde a peur, mais moi, je resterai là. Je ne bougerai pas.

Un habitant du sud-Liban

95 % des habitants de ce village, désormais désert, sont partis . Simon, un des rares encore présent, se risque encore à sortir dans les rues. « Pourquoi ils bombardent ici ? », lui demande le traducteur. « Ici, c’est une région du Hezbollah. Ils sont partout. Tout le monde a peur, mais moi, je resterai là. Je ne bougerai pas », affirme-t-il, fièrement. 

Dans cette région complexe où se mélangent toutes les confessions, Elias et Slimane, eux, sont chrétiens. Face à la menace permanente d’un bombardement, ils sont perplexes. « On ne sait jamais où va tomber la prochaine, et pour qui« , disent-ils. Les Israéliens traquent les membres du Hezbollah cachés autour, mais pour eux, le risque est réel. 

« Avant-hier, à quelques secondes près, j’étais mort. Je passais pour revenir chez moi, le missile est tombé entre les maisons. On est assis, on pense qu’il n’y a rien, mais on se rend compte que tout autour de nous, c’est miné », témoigne Elias. 

Le Hezbollah arrête à nouveau la voiture des journalistes de TF1. « Vous êtes en train de me filmer, vous allez avoir des problèmes », lance un homme, portable à l’oreille, avant de les laisser repartir. Tout proche d’eux, le mouvement chiite vient de lancer des roquettes vers l’État hébreu. L’aviation israélienne peut riposter d’une minute à l’autre. L’équipe doit rapidement quitter la zone.


V. F | Reportage : Charline Hurel, Romain Reverdy et Quentin Danjou

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