lundi, mai 20

LCI a diffusé ce jeudi soir des images captées dans un centre de commandement ukrainien.
C’est là que les soldats scrutent les mouvements russes près du village d’Ocheretyne, au nord de Donetsk.
Alors que chaque percée est visible depuis le ciel, les munitions manquent pour stopper la percée des forces de Moscou.

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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

Les images illustrent à elles seules le paradoxe auxquels font face les Ukrainiens. Une équipe de LCI a pu filmer le désespoir de deux soldats d’un centre de commandement ukrainien à quelques kilomètres du front. Face aux écrans, ils constatent, impuissants, la prise du petit village d’Ocheretyne, au nord de Donetsk, par les forces russes. L’ennemi est repéré, mais ne peut pas être frappé.

Des drones pour surveiller, pas d’obus pour frapper

Devant nos caméras, celui qui se fait surnommer « Nemo » repère soudainement un groupe de soldats ennemi. Couverts par les arbres, ils opèrent une avancée vers les lignes ukrainiennes. Impossible pour le commandant de l’unité de frapper. « Si on avait plus d’obus, on pourrait les frapper », lâche-t-il, amèrement, dans le reportage de LCI visible en tête de cet article. Sur le front, l’heure est aux économies. Les obus sont réservés aux seuls cas d’avancée majeure. Idem pour les hommes. Ici, le ratio est d’un Ukrainien pour quatre Russes, selon les chiffres communiqués à notre équipe. « Les Russes sont prêts à sacrifier beaucoup d’hommes, nous, on ne peut pas faire face ».

Alors, le soldat laisse le camp russe avancer à travers les bosquets, et jette son dévolu sur une cible plus stratégique. Mais pas question d’utiliser de précieux obus. « Nemo » ordonne l’envoi de drones kamikazes avec des munitions fabriquées avec le système D. Cette fois-ci, la bombe n’a pas explosé. 

VIDÉO – La Russie déploie un immense écran de fumée pour dissimuler ses troupesSource : TF1 Info

Des échecs qui se multiplient, liés à des unités « sous-armée », comme l’avait reconnu le secrétaire général de l’Otan lors d’un déplacement à Kiev. « Psychologiquement, ça nous casse », regrette « Nemo » à notre micro. « On n’est pas des Terminator mais de simples être humains ». De quoi laisser les Ukrainiens aux abois avant l’arrivée de l’aide américaine qui a tant tardé. Et qui a fait de cette ligne de front une « boucherie », comme la surnomment tristement les soldats ukrainiens. Ici, la Russie a avancé de 20 kilomètres en moins de trois mois.


F.S. Reportage LCI : Charline Hurel, Charlotte Lefetey

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