samedi, septembre 21

Si la situation s’est améliorée à certains endroits du front depuis l’offensive ukrainienne de Koursk, les difficultés continuent de s’accumuler à Koupiansk.
Matraquée par les Russes, qui ne sont plus qu’à une poignée de kilomètres des faubourgs, la ville s’est vidée de ses habitants.
Des journalistes de LCI se sont rendus sur place.

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Guerre en Ukraine : TF1 et LCI sur le terrain

À Koupiansk, la guerre se voit partout. Chaque rue, chaque immeuble, chaque boutique en porte les stigmates. Les bombardements sont violents, quotidiens. Il y a une dizaine de jours, le marché de la ville, qui venait tout juste d’être reconstruit après avoir déjà été ciblé par Moscou, a été détruit par une frappe russe. Si les halls étaient vides et qu’aucune victime n’est à déplorer, la violence de cette explosion causée par une bombe planante symbolise le climat de terreur qui règne sur la région. 

En plus des bombardements, les combats, qui ont lieu aux portes de la ville, ne faiblissent pas. « Depuis que l’offensive de Koursk a débuté, ça a peut-être calmé les choses autour de Voltchansk. Mais ici, ça a été l’inverse. Les offensives ont redoublé. Les Russes ont même obtenu quelques succès », explique à LCI, dans le reportage visible en tête de cet article, Kirilo Shcherbinskiy, chef de la police locale, cartes à l’appui.

Point stratégique de l’oblast de Kharkiv, Koupiansk tient désormais plus de la ville fantôme. Forte de plus de 26.000 âmes avant la guerre, elle ne compte plus que 4000 habitants. Si une grande partie de la population a fui, de nombreux locaux ont également été tués. Les quelques irréductibles vivent dans la crainte. « C’est difficile de partir de ma maison, de ma ville natale. C’est difficile de tout quitter. Je n’ai plus 17 ans, je comprends les dangers mais ce n’est pas le moment de partir », confie Hala aux équipes de LCI. « C’est une situation effrayante. Les Russes bombardent jour et nuit. C’est horrible. Il y a deux jours, nos fenêtres ont volé en éclat. Il y avait du verre partout. Miraculeusement, nous en sommes sortis indemnes », abonde sa compatriote Zoé, tout fraîchement évacuée de son quartier. 

Les choses ne vont certainement pas aller en s’arrangeant dans cette partie de l’Ukraine. Selon les autorités locales, les Russes ne sont plus qu’à 4 kilomètres des faubourgs de la ville. 


M.G

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