mercredi, mai 1

Au moins trente-huit migrants, dont des enfants, ont péri lundi dans le naufrage de leur embarcation au large de Djibouti, a annoncé, mardi 8 avril, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’ambassade éthiopienne, sise à Djibouti, a précisé qu’il s’agissait de ressortissants éthiopiens. Selon l’ambassade, l’embarcation « a chaviré au large du nord-est de Djibouti, lundi », et transportait « soixante migrants éthiopiens vers le Yémen ».

L’OIM a fait savoir que « trente-huit corps [avaient] été retrouvés, dont des enfants », après ce naufrage, faisant également état de « vingt-deux survivants » et de six personnes « portées disparues et présumées mortes ».

La « route de l’est », empruntée par les migrants au départ de la Corne de l’Afrique pour rejoindre l’Arabie saoudite via le Yémen en guerre, est considérée par l’OIM comme « l’une des routes migratoires les plus dangereuses et les plus complexes d’Afrique et du monde ». Depuis 2014, quelque mille personnes ont été tuées ou ont disparu en empruntant cette route, selon l’OIM, agence spécialisée de l’ONU. En novembre 2023, soixante-quatre migrants avaient disparu, présumés morts en mer, dans un naufrage survenu au large des côtes du Yémen, rappelle l’OIM.

Chemin périlleux

Outre les naufrages, les migrants sont confrontés, tout au long de leur chemin, aux risques de « famine, risques sanitaires », aux « trafiquants et autres criminels », manquent « de soins médicaux, de nourriture, d’eaux, d’un abri », souligne l’organisation.

Les Ethiopiens forment un important contingent des migrants suivant cette route de l’est dans l’espoir d’une vie meilleure en Arabie saoudite.

L’Ethiopie, deuxième pays le plus peuplé d’Afrique (120 millions d’habitants), est déchirée par de nombreux conflits, a subi une importante sécheresse ces dernières années, et l’économie souffre. « Même si les accidents sont réguliers, le nombre de migrants continue d’augmenter », regrette l’ambassade éthiopienne, qui souligne que « les voyages illégaux vers le Yémen via Djibouti ne rapportent rien d’autre que la mort ».

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Le Monde avec AFP

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