
Cet article est tiré de notre supplément « Le Goût de M », consacré à la montagne, en vente sur la boutique du Monde.
Touché par plusieurs balles lors des attentats de Paris, en 2015, Djamel Cheboub a passé plus d’un an à l’hôpital des Invalides. Et son histoire illustre, mieux que toutes les autres, l’expression « voir la lumière au bout du tunnel ». Dans son cas, le halo a pris les couleurs des voiles célestes des aurores boréales. Il contemple désormais cet incroyable phénomène lumineux des lodges entièrement vitrés qu’il a fait ériger sur une plaine de la côte sud islandaise. « J’en ai encore vu une hier ! s’enthousiasme, par téléphone, le quadragénaire. On lève les yeux au ciel et tout à coup : boum ! C’est très impressionnant. »
Après sa longue convalescence, cet ancien entrepreneur dans le commerce du textile originaire de Seine-Saint-Denis a eu besoin de s’isoler pour se reconstruire. A l’époque, il évoque régulièrement l’Islande. La mère de sa fille organise alors une cagnotte avec ses amis pour lui offrir son premier voyage sur l’île, dans l’océan Atlantique Nord. Et c’est un choc esthétique, une révélation. « J’ai pris une claque, ça m’a bouleversé », se souvient-il. S’en sont suivis de nombreux séjours et, de nouveau, après des années difficiles, l’envie d’entreprendre : « J’ai eu l’idée de créer des glass lodges [“lodges de verre”] avec un toit entièrement vitré. » Symbole d’un état de sérénité enfin retrouvé, le nom de ce nouveau projet s’impose : ce sera Harmony.
Il vous reste 60.56% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.




