LA LISTE DE LA MATINALE
En cette rentrée, place à une sélection de concerts de vedettes (soirées uniques – souvent parisiennes, tournées, anniversaires d’un festival), qui sont prévus dans les semaines à venir et jusqu’à début décembre, pour lesquels il est prudent de réserver. Ce lundi, on met à l’honneur la musique classique, l’opéra et la musique contemporaine.
Toutes les générations au Festival baroque d’Ambronay
En 1993, naissait à Ambronay, dans l’Ain, la première Académie baroque, ambassadrice de l’Union européenne, dont le développement s’est ensuite attaché aux jeunes ensembles. Jusqu’à la création cette année, via un pôle d’insertion professionnelle, de la mission « Ambronay jeunes talents ». La 44e édition du festival rassemble toutes les générations au long de quatre semaines. Parmi elles, les chanteuses Patricia Petibon et Stéphanie D’Oustrac, Héloïse et Ophélie Gaillard, Vincent Dumestre, sans oublier la mascotte Leonardo Garcia Alarcon, William Christie (en duo avec Théotime Langlois de Swarte), Paul Agnew, Bruno de Sa… Les jeunes ensembles aussi ont grandi : Les Surprises, Les Ombres, Cantoria, Prisma, La Palatine… A leurs côtés, des concerts familles (Claricello, la Ferme des animaux), en itinérances ou aux répertoires hybrides, les « after » au bar du samedi soir et les scènes amateurs illustrent une volonté de décloisonnement et de convivialité au cœur d’un village emblématique, parmi les magnifiques paysages du Bugey. M.-A. R.
Festival d’Ambronay au Centre culturel de rencontre d’Ambronay, place de l’Abbaye, Ambronay (Ain). Jusqu’au 8 octobre. De 7 € à 60 €. Une billetterie solidaire permet d’accéder gratuitement aux concerts, renseignements au 04-74-38-74-04.
Suivre des compositeurs au fil des années grâce au Festival d’automne à Paris
Le Festival d’automne à Paris se plaît à accompagner les compositeurs dans la durée. En particulier, quand ils sont jeunes. C’est le cas de Pierre-Yves Macé qui, depuis 2012, a bénéficié de plusieurs coups de projecteur et se retrouve tête d’affiche de l’édition 2023 avec un portrait en deux temps (la même œuvre, Ear to Ear, sous forme d’installation immersive dans l’église Saint-Eustache, du 25 septembre au 6 octobre, avant d’être donnée au Théâtre des Bouffes du Nord, le 13 novembre, avec vidéo), trois mouvements (trois concerts dont un, monographique, le 24 octobre).
La fidélité du festival à l’égard de certains compositeurs s’inscrit parfois dans une forme d’engagement en faveur d’un mouvement esthétique. Par exemple, le minimalisme au sens large représenté par les orfèvres de l’infinitésimal que sont Gérard Pesson (création pour voix, clarinette et chœur, le 22 septembre, dans un programme de relectures de Ravel, Froberger et Scriabine) et Salvatore Sciarrino (création, le 1er décembre, aux allures de « songbook » inspirée d’un opéra d’Antonio Stradella). Iconoclaste qui n’a plus besoin d’être défendu, György Ligeti clôturera la programmation (le 2 décembre) avec Le Grand Macabre, un opéra dont la causticité devrait opérer à vif sous la direction de François-Xavier Roth. P. Gi
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